Les Etats-Unis ont créé plus d’emplois qu’attendu en mars

L'économie américaine a créé plus de 300.000 postes le mois dernier mais la croissance des salaires ralentit.
Agefi-Dow Jones
Chômage emploi USA unemployment job workers
Au premier trimestre, les Etats-Unis ont créé près de 830.000 emplois  -  AdobeStock

Les créations d’emplois aux Etats-Unis ont accéléré en mars et le taux de chômage a reculé, témoignant d’une activité économique toujours dynamique, selon les chiffres publiés vendredi par le département du Travail.

La croissance des salaires est toutefois restée contenue, ce qui renforce la thèse selon laquelle l'économie peut continuer à créer de l’emploi sans provoquer de tensions inflationnistes.

Les Etats-Unis ont créé 303.000 emplois le mois dernier, dépassant largement le consensus des économistes interrogés par le Wall Street Journal, qui s’attendaient en moyenne à la création de 200.000 postes.

Le nombre de nouveaux postes en février a été légèrement révisé en baisse, à 270.000 contre une estimation initiale de 275.000. Au total, ce sont près de 830.000 emplois qui ont été créés au premier trimestre, selon le département du Travail.

Mercredi, l’enquête ADP avait déjà révélé un niveau d’embauches plus élevé que prévu dans le secteur privé le mois dernier (+184.000).

Le taux de chômage s’est pour sa part inscrit à 3,8% en mars, conformément à la prévision des économistes interrogés par le Wall Street Journal. Il se situait à 3,9% en février.

Les créations de postes en mars sont restées très soutenues dans la santé (+72.000), la fonction publique (+71.000), la restauration (+49.000) et la construction (+39.000).

Les taux des titres du Trésor se tendent

La vigueur du marché du travail est l’un des éléments qui pourraient faire hésiter la Réserve fédérale (Fed) avant d’entamer la réduction de ses taux directeurs, prévue dans le courant de l’année.

Plusieurs membres de l’institution, dont son président, Jerome Powell, ont prévenu cette semaine que la décrue de l’inflation devrait se confirmer dans les prochains mois pour qu’un assouplissement monétaire puisse intervenir. Un tel scénario implique un ralentissement global de l’activité économique et donc des créations d’emplois.

Autre élément très surveillé pour ses répercussions possibles sur les prix, le salaire horaire moyen a augmenté de 0,35% sur un mois en mars outre-Atlantique, après une hausse de 0,1% en février. La croissance des salaires sur un an a ralenti à 4,14% en mars, contre 4,3% en février, conformément aux attentes des analystes. Il s’agit également de la plus faible croissance sur douze mois des salaires depuis juin 2021.

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Les taux des obligations du Trésor américain se tendent cependant après cette publication, alors que les investisseurs révisent légèrement leurs prévisions concernant une baisse rapide des taux d’intérêt.

Le rendement du 10 ans monte de 5 points de base, à 4,366%, tandis que celui du 2 ans gagne près de 6 points de base, à 4,713%. Selon l’outil FedWatch du CME, la probabilité d’une baisse des taux en juin est évaluée à 58,7% vendredi, contre plus de 60% jeudi.

A Wall Street, l’indice Dow Jones avançait de 0,2% en début de séance, tandis que le S&P 500 progressait de 0,4% et le Nasdaq Composite de 0,5%.

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