
Les déboires de Donald Trump font grimper l’euro

Le cours de la monnaie unique a dépassé aujourd’hui en séance le seuil de 1,09 face au dollar après le retrait vendredi soir par la nouvelle administration américaine de son projet de réforme de l’assurance-santé Obamacare. Il ne se situe désormais plus qu'à 2,5% de ses niveaux d’avant l'élection de Donald Trump début novembre. Les positions acheteuses sur l’euro-dollar de la part des fonds leveragés sont en outre à leurs plus hauts niveaux depuis plusieurs mois.
L’euro s’est ainsi appréciée de 3,8% face au billet vert depuis le début du mois, et de 4,8% depuis son point bas de moins de 1,04 atteint à la fin du mois de décembre dernier après les espoirs suscités par le programme de baisses massives des impôts des ménages et des entreprises et de lancement d’un vaste projet d’infrastructures promis par le nouveau président.
La monnaie unique a également profité de la baisse de l’incertitude politique en Europe après la défaite du parti d’extrême droite lors des dernières élections aux Pays-Bas, de l’amélioration des perspectives de croissance et d’inflation en zone euro qui se sont traduites par un durcissement du discours de la BCE depuis sa dernière réunion. Certains membres de la BCE, comme Ewald Nowotny, ont aussi évoqué récemment la stratégie de sortie de la politique accommodante de la BCE, faisant grimper l’euro.
Dans le même temps, la levée des craintes quant à une accélération trop rapide du resserrement monétaire de la Fed à sa dernière réunion a permis de faire reculer la pression à la hausse exercée sur le dollar.
Plus d'articles du même thème
-
Le Jour de la Libération rebat les cartes
Retrouvez comme chaque semaine le coup d’œil de DeftHedge sur le marché des changes. -
EXCLUSIF
Les gestionnaires de taux contiennent leur panique
Les prévisionnistes de L’Agefi tendent à ajouter une baisse de taux à six mois tout en diminuant leurs prévisions pour les taux longs aux Etats-Unis et en augmentant celles sur la zone euro. -
L’âge d’or de l’Amérique se termine maintenant
Fossoyeur du multilatéralisme, le président Trump démantèle de manière systématique les instruments de la puissance américaine, estime la directrice des études économiques du Groupe Crédit Agricole.
Sujets d'actualité
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions