
Les banques françaises pourraient relocaliser un millier d’emplois à Paris

Les grands groupes bancaires français, qui ont rencontré le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire, «ont confirmé (...) qu’ils choisiront naturellement Paris» pour y transférer des activités dans le cadre du Brexit, selon un communiqué diffusé vendredi par la Fédération bancaire française. «Ce sont près d’un millier d’emplois qui pourraient être concernés, dont l’effet d’entraînement est d’au moins trois emplois indirects pour un emploi direct», poursuit le communiqué.
Mi-juillet, la Société Générale a estimé qu’elle pourrait transférer en zone euro entre 300 et 400 postes de sa division corporate & investment banking, actuellement situés à Londres, dont la majeure partie irait à Paris. La plupart des grandes banques étrangères, comme Citigroup ou Morgan Stanley, ont cependant donné la priorité à Francfort pour y établir leur base juridique dans les activités de courtage.
«Le dimensionnement des équipes qui s’installeront à Paris dépendra aussi des décisions réglementaires sur les conditions d’exercice des activités financières dans l’Union européenne, de la réglementation des activités de marché et de la localisation des infrastructures de marché qui sont des enjeux majeurs», rappelle cependant la FBF. La France doit aussi rassurer en matière de prévisibilité et de stabilité de sa politique fiscale. «La trajectoire qui figurera dans les lois budgétaires de la rentrée sera donc essentielle, sur l’impôt sur les sociétés comme sur l’ensemble des prélèvements obligatoires», ajoute son communiqué.
Plus d'articles du même thème
-
L’engouement pour la défense propulse Exosens dans le SBF 120
Le spécialiste des technologies d’amplification, de détection et d’imagerie profite aussi du désengagement de son premier actionnaires, HLD, dont le poids tombera bientôt à 40% du capital. -
Paris serait en perte de vitesse auprès des banques américaines
Après avoir fortement augmenté leur présence dans la capitale française, JPMorgan, Morgan Stanley et consorts seraient en train de lever le pied face aux incertitudes économiques et politiques. -
La place de Paris dévoile ses recommandations pour améliorer l’attractivité de la Bourse
Les acteurs de l’écosystème financier français ont livré neuf propositions à l’occasion de la publication d’un manifeste visant à améliorer le financement des entreprises par les marchés de capitaux.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions