La place de Paris dévoile ses recommandations pour améliorer l’attractivité de la Bourse

Les acteurs de l’écosystème financier français ont livré neuf propositions à l’occasion de la publication d’un manifeste visant à améliorer le financement des entreprises par les marchés de capitaux.
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De gauche à droite : Stéphanie Robert, DG de l'Afep, Jean-Charles Simon, délégué général de Paris Europlace, Guillaume Dard, vice président de l'AFG, Dominique Ceolin, administrateur de Middlenext, Delphine d'Amarzit, DG d'Euronext Paris, Vincent Le Sann de l'Amafi et Aude de Lardemelle, DG de CDC Croissance.  -  FJ

Comment redonner à la Bourse de Paris son lustre et lui permettre de financer plus d’entreprises ? C’est à cette question que tente de répondre un manifeste publié le 18 mars et signé par de nombreux acteurs de finance française, d’Euronext à l’Afep en passant par CDC Croissance, l’Amafi, Middlenext, Paris Europlace ou l’AFG ainsi que par plus de 400 professionnels issus de 264 organisations.

«Nous, acteurs de la Place de Paris – sociétés cotées, investisseurs, gérants d’actifs, intermédiaires et conseils, associations de Place, acteurs du financement et organisations fédérant les entrepreneurs – nous sommes réunis pour proposer collectivement une série de recommandations prioritaires pour un meilleur financement des entreprises par les marchés de capitaux», indiquent-ils dans un communiqué.

En ouverture d’une conférence de presse, Delphine d’Amarzit, directrice générale d’Euronext Paris, a estimé que plusieurs obstacles gênaient le «développement des marchés de capitaux» en France, citant notamment une concentration excessive des investissements sur les grandes valeurs au détriment des PMI et ETI ou encore une épargne domestique insuffisamment fléchée vers les marchés actions, ainsi qu’une hausse des coûts liées à la cotation.

Dans ce contexte, les signataires du manifeste font neuf propositions qui permettraient, selon eux, d’améliorer le fonctionnement de la Bourse, la rendant plus attractive pour les entreprises et mieux à même de les financer.

Demande de simplification

De nombreuses mesures visent une simplification du cadre réglementaire. Pour encourager les investisseurs institutionnels à investir en actions une révision des règles de Bâle 3 est préconisée ainsi qu’un amendement de Solvabilité 2. Le manifeste milite également pour une simplification de la réglementation CSRD sur la durabilité ainsi que pour l’adoption «dès avril 2025» d’un modèle de prospectus d’introduction en Bourse standardisé.

Comme l’Autorité des marchés financiers la veille, les signataires soutiennent la création d’un «label européen» pour «favoriser l’investissement à long terme dans les entreprises de l’Union européenne», mais également une relance de la titrisation et la mise en place d’une supervision commune des infrastructures de marché en Europe.

Un relèvement du plafond du plan d’épargne en actions (PEA), inchangé depuis 2014, est aussi préconisé.

Enfin, pour favoriser l’entrée en Bourse de sociétés de taille moyenne, les signataires appellent de leurs vœux la mise en place d’un «bonus IPO» qui «pourrait prendre la forme d’une exonération fiscale ou d’une subvention régionale sur les charges liées aux opérations d’introduction en Bourse et celles des deux premières années de cotation». Une promotion publique des sociétés cotées est également réclamée ainsi qu’une redynamisation de l’analyse financière sur les petites et moyennes valeurs.

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