L’emploi américain fait tomber les taux et bondir les actions

Des chiffres de créations de postes nettement plus faibles que prévu aux Etats-Unis renforcent l’hypothèse d’un assouplissement monétaire dès l’été. Le taux souverain américain chute et les Bourses rebondissent.
Agefi-Dow Jones
Chômage emploi USA unemployment job workers
Les créations d'emplois aux Etats-Unis ont été plus faible que prévu en avril  -  AdobeStock.

Les créations d’emplois aux Etats-Unis ont ralenti davantage que prévu en avril, selon les chiffres publiés vendredi par le département du Travail.

Les Etats-Unis ont créé 175.000 emplois le mois dernier, contre 315.000 en mars, en données révisées. Les économistes s’attendaient en moyenne à la création de 240.000 postes en avril. Le chiffre du mois de mars avait initialement été estimé à 303.000.

En réaction à ces chiffres, le taux de l’obligation souveraine américaine à dix ans a perdu dix points de base, à 4,46%, vers 14h30 jeudi. En Europe, le CAC 40 a bondi, s’adjugeant plus de 1% vers 14h45 alors qu’il ne gagnait que 0,5% quelques minutes plus tôt.

A lire aussi: Les marchés financiers calent en avril

Taux de chômage américain à 3,9 %

Le taux de chômage a légèrement augmenté, à 3,9%, contre 3,8% en mars, alors que les économistes tablaient sur une stabilité.

Mercredi, la société ADP avait au contraire fait part de créations d’emplois supérieures aux attentes en avril dans les entreprises privées, à près de 192.000.

Alors que la Réserve fédérale (Fed) poursuit sa bataille contre une inflation persistante, l'évolution du marché de l’emploi est scrutée par les investisseurs, qui espèrent une politique monétaire plus accommodante d’ici à la fin de l’année.

Le président de la banque centrale, Jerome Powell, a esquissé mercredi deux scénarios dans lesquels une baisse des taux serait justifiée: soit une reprise du processus de désinflation, soit un «affaiblissement brutal et inattendu» du marché de l’emploi.

Les banquiers centraux redoutent que la vigueur du marché de l’emploi n’entraîne de nouvelles tensions salariales, qui viendraient compliquer le retour de l’inflation vers l’objectif de 2% par an.

A lire aussi: Les investisseurs entendent un message plus accommodant de la Fed

Un évènement L’AGEFI

Plus d'articles du même thème

ETF à la Une

Contenu de nos partenaires

A lire sur ...