
Le taux de chômage américain tombe au plus bas depuis 50 ans

L’emploi aux Etats-Unis a continué de croître en septembre et le taux de chômage est tombé à son plus bas niveau depuis près de 50 ans à 3,5%, des chiffres qui apaisent en partie les craintes de voir la première économie du monde se rapprocher de la récession sur fond de tensions commerciales.
Les créations d’emplois non-agricoles sont ressorties à +136.000 pour septembre, après +168.000 en août (chiffre révisé), selon le département du Travail. Une baisse supérieure à celle que prévoyaient les économistes (plutôt 145.000 créations).
Les créations d’emplois de septembre restent inférieures à la moyenne de 161.000 enregistrée depuis janvier, mais dépasse toujours les quelque 100.000 postes par mois nécessaires pour absorber la croissance de la population en âge de travailler. Dans le détail, le secteur privé a créé 114.000 emplois (122.000 en août) bien que le secteur manufacturier en ait supprimé 2.000 - première baisse depuis mars, après des créations équivalentes en août. Les effectifs augmentent de 7.000 dans la construction (4.000 en août), tandis que la distribution a supprimé 11.400 emplois pour un huitième mois consécutif de baisse. Le secteur public, qui jouit toujours d’un effet saisonnier grâce aux recrutements des Etats et des collectivités locales à cette époque, a continué à créer +22.000 emplois en septembre après +46.000 en août.
Malgré cette évolution positive, le salaire horaire moyen est resté stable en septembre après une hausse de 0,4% en août, et sa progression sur un an revient à 2,9% après 3,2%, alors que les économistes tablaient en moyenne sur une hausse de 0,3% sur un mois, et de 3,2% en rythme annuel.
Les marchés semblent accueillir ces nouvelles comme la confirmation que la Réserve fédérale devra baisser à nouveau ses taux directeurs afin de repousser la fin du cycle de croissance lors de sa prochaine réunion, surtout sans aucune avancée positive pour contrer les effets désormais visibles de la guerre commerciale.
Plus d'articles du même thème
-
La chute se poursuit sur des marchés paniqués par la guerre commerciale
Les Bourses européennes ont ouvert dans le rouge vif lundi après le plongeon des marchés asiatiques. Les taux continuent également à reculer. -
L’emploi américain, une bonne nouvelle dans une période troublée
Les chiffres du rapport mensuel sur le marché du travail ressortent plutôt bons pour le mois de mars. Le détail confirme encore une dynamique faible de l’économie américaine, sans prendre encore en compte les effets des licenciements déjà effectués dans le secteur public, ni ceux liés aux risques économiques résultant de la hausse des droits de douane. -
La Chine riposte aux Etats-Unis et donne un nouveau coup de massue aux marchés
Les actions européennes plongent de nouveau après que Pékin a dévoilé une série de mesures en réponse aux droits de douane américains.
Sujets d'actualité
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions