
Le Royaume-Uni et l’Union européenne trouvent un accord sur l’Irlande du Nord

Le Royaume-Uni et l’Union européenne sont parvenus à un accord sur la révision du protocole nord-irlandais après de longs mois de négociations. Le Premier ministre britannique Rishi Sunak et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont annoncé ce compromis lundi baptisé «Windsor framework» lors d’une conférence de presse. Rishi Sunak a indiqué qu’il était dans l’intérêt des habitants et des entreprises en Irlande du Nord, la présidente de la Commission précisant qu’il donnerait satisfaction à tout le monde.
Le nouveau protocole permettra d'éviter l’existence de fait d’une frontière en mer d’Irlande. L’objectif est de faciliter la circulation des marchandises entre la Grande-Bretagne et l’Irlande qui a été perturbée par l’actuel protocole issu des négociations sur le Brexit. Certaines marchandises pourront, comme attendu, emprunter une voie verte (green lane) d’autres une voie rouge (red lane). Cet accord va rendre disponible certains produits comme les médicaments actuellement disponibles en Grande-Bretagne également en Irlande. L’accord sauvegarde également la souveraineté de l’Irlande du Nord en permettant au parlement nord irlandais de s’opposer à des lois européennes, mais Londres conservera un droit de veto. Le Premier ministre britannique a indiqué que l’objectif est la stabilité en Irlande du Nord et de préserver l’équilibre fragile des accords de Belfast.
Ursula von der Leyen a affirmé que l’accord garantit la protection des marchés européens. Elle a précisé que la Cour de Justice européenne continuerait d’être la juridiction compétente pour les litiges commerciaux liés au marché unique, contrairement aux demandes britanniques d’une solution arbitrale.
L’accord doit encore être soumis au parti unioniste d’Irlande du Nord (DUP) puis au parlement britannique. Reste à en connaître les détails ; pour le parti unioniste mais aussi pour les brexiters du parti conservateur.
Plus d'articles du même thème
-
Les Etats-Unis seront les premières victimes des tarifs douaniers réciproques
L’impact sur la croissance américaine est estimé entre 0,5 et 1 point en 2025, tandis que l’inflation devrait progresser de 1,5 à 2 points. Pour le reste du monde, cela dépendra des mesures de représailles. La guerre commerciale laissera des traces à long terme. -
Les droits de douane de Donald Trump assomment les économies asiatiques
L’usine du monde est particulièrement affectée par la méthode de calcul du président américain. -
L'activité de la zone euro a été un peu meilleure que prévu en mars
Les PMI pour la zone monétaire ont été révisés à la hausse au titre du mois dernier, tirés notamment par l'Allemagne et la France.
Sujets d'actualité
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions