
Le ralentissement de l’activité en zone euro se confirme

Le produit intérieur brut (PIB) de la zone euro a progressé à un rythme de 1,7% au premier trimestre en données annualisées, en léger fléchissement par rapport aux 2,7% enregistrés au quatrième trimestre 2017 mais en ligne avec les attentes du consensus, a annoncé ce matin l’agence européenne de la statistique Eurostat. Le PIB du premier trimestre a progressé de 0,4% par rapport au quatrième trimestre 2017 et de 2,5% sur un an. Les économistes jugent cependant que le froid inhabituel et les chutes de neige en mars ont eu des répercussions sur la croissance, tout comme les grèves en France et en Allemagne, et que la croissance devrait rester proche du rythme de 2,4% enregistré l’an dernier sur l’ensemble de l’année 2018. Le taux de chômage est quant à lui resté stable à 8,5% au sein de la zone euro.
Les derniers indices montrent en outre une stabilisation de l’activité. L’indice PMI IHS Markit des directeurs d’achats a été légèrement révisé à la hausse ce matin à un niveau de 56,2 en avril en version définitive, en légère baisse par rapport au niveau de 56,6 signé en mars et bien au-dessus du seuil des 50 délimitant croissance et contraction de l’activité. Le sous-indice de la production, qui entre dans le calcul de l’indice PMI composite qui sera publié le jeudi 10 mai, a crû à 56,2 en avril contre 55,9 en mars et 55,8 en estimation flash. Le climat des affaires dans la zone euro s’est dégradé au premier trimestre selon l’Institut ifo, d’un plus haut depuis 2000 de 43,2 au dernier trimestre 2017 à 31,1 points. Les experts sondés par l’Institut ifo prévoient toujours une croissance néanmoins solide de 2,2% cette année.
Les investisseurs suivront également avec attention la première estimation des chiffres d’inflation de la zone euro qui seront publiés demain matin, et sont attendus à un niveau de 1,4% pour l’indice global et de 0,9% pour l’indice sous-jacent par le consensus. S’il se poursuit, le rebond récent du dollar qui a ramené sa parité contre euro à un niveau de 1,2 pourrait constituer un bon signe pour l’activité et l’inflation en zone euro, alors que la BCE a souligné à plusieurs reprises récemment que la force de la monnaie unique constitue une source d’inquiétude.
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