
Le président-candidat promet 15 milliards d’euros de baisses d’impôts
Emmanuel Macron, candidat à un second mandat présidentiel en avril, a dévoilé jeudi les grands axes de son programme lors d’une conférence de presse à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). Voici la liste de ses principales propositions sur le front économique :
Fiscalité
Le locataire de l’Elysée a promis de nouvelles baisses d’impôt s’il est réélu, à hauteur de 15 milliards d’euros par an. Cette baisse serait répartie pour moitié entre les ménages et les entreprises. «Nous supprimerons la CVAE [cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises] qui représente 7 milliards d’euros, en plus des 10 milliards d’euros d’impôts de production», a-t-il indiqué.
Emmanuel Macron veut aussi augmenter l’abattement sur les successions en ligne directe à 150.000 euros, au lieu de 100.000 actuellement, et créer un abattement pour les neveux, nièces, petits-enfants et enfants de conjoint. Il supprimera la redevance sur l’audiovisuel.
Energie
Dans le domaine de l'énergie, «nous pouvons être la première grande nation à sortir de la dépendance au gaz, au pétrole et au charbon», a expliqué Emmanuel Macron. «Nous aurons à reprendre le contrôle capitalistique de plusieurs acteurs industriels», a ajouté le candidat, faisant écho aux rumeurs d’une renationalisation complète d’EDF.
Emmanuel Macron entend changer la formation des prix de l'énergie au niveau européen, et réformer le système de fixation des prix européens de l'électricité, trop dépendants du gaz.
Il veut aussi favoriser l’achat de véhicules électriques et des filières 100% françaises sur l'éolien, le solaire, les batteries électriques. Il a redit son souhait de construire six réacteurs nucléaires et mettre à l'étude huit nouveaux réacteurs.
Souveraineté
Le candidat portera le budget de la Défense à 50 milliards d’euros en 2025, contre 40,9 milliards cette année, conformément à la loi de programmation militaire.
La France investira massivement pour l’indépendance agricole, industrielle et créative, avec une loi d’orientation sur l’agriculture sur cinq à dix ans, 30 milliards d’euros investis dans les secteurs industriels d’avenir.
Retraites
Comme annoncé la semaine dernière, l'âge légal de départ à la retraite sera progressivement porté à 65 ans. Les carrières longues et les questions d’invalidité, la réalité des métiers et des tâches devront être prises en compte dans la négociation.
Au total, le coût du programme serait estimé à 50 milliards d’euros par an d’ici à 2027. Environ 15 milliards seraient financés par le plein emploi et la réforme des retraites, 15 milliards par des réformes de simplification, et 20 milliards par la réduction du coût de fonctionnement de l’Etat.
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