
Le PIB américain porte les stigmates du confinement

Le produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis a reculé de 4,8% en termes annualisés au premier trimestre, pénalisé par les mesures de confinement mises en place en mars pour endiguer la pandémie de coronavirus, a annoncé mercredi le département du Commerce.
Il s’agit du plus fort recul du PIB américain depuis le quatrième trimestre 2008, lorsque la crise financière a éclaté, selon cette première estimation pour les trois premiers mois de 2020. Le PIB des Etats-Unis avait progressé de 2,1% en termes annualisés au quatrième trimestre 2019.
Les économistes interrogés par Dow Jones Newswires s’attendaient à une baisse du PIB de 3,5% sur la période de janvier à mars.
La baisse du PIB au premier trimestre s’explique en partie par la chute de 7,6%, en termes annualisés, de la consommation des ménages sur la période, a indiqué le département du Commerce. Les exportations, les investissements fixes non résidentiels et les stocks ont également contribué de façon négative au PIB, a-t-il ajouté.
L’indice PCE, qui mesure les prix liés aux dépenses de consommation des ménages, a progressé de 1,3% au premier trimestre, en termes annualisés, après une hausse de 1,4% au quatrième trimestre 2019, a également annoncé le département du Commerce. L’indice PCE de base, soit hors alimentation et énergie, a crû de 1,8%, après une hausse de 1,3% au quatrième trimestre.
L’indice PCE est l’indicateur préféré de la Fed pour l’inflation. La Réserve fédérale, qui réunit depuis hier son comité de politique monétaire, rendra publiques ses éventuelles décisions en début de soirée.
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