
Le gouvernement renforce son offre pour favoriser la Place de Paris

L’union sacrée est de mise autour de la place parisienne. Lors d’une réunion organisée vendredi à la Monnaie de Paris, Patrick Ollier, président de la Métropole du Grand Paris, Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, la maire de Paris Anne Hidalgo et le Premier ministre Edouard Philippe ont tour à tour affirmé la nécessité d’une pleine coopération entre les collectivités territoriales et l’Etat pour attirer les acteurs économiques et financiers dans le contexte du Brexit.
Afin d’améliorer la stabilité fiscale et d’accroître ainsi la confiance des investisseurs, le chef du gouvernement a annoncé la suppression de l’extension de la taxe sur les transactions financières (TTF) aux opérations infra-quotidiennes, une mesure qui aurait dû entrer en vigueur au 1er janvier 2018. Cette décision s’ajoute à la baisse progressive de l’imposition des sociétés jusqu'à 25% ou au prélèvement unique à environ 30% sur le produit du capital déjà promis par le gouvernement. Le gouvernement maintient cependant le régime de taxation au taux de 0,3% assis sur les achats nets d’actions des sociétés françaises dont la capitalisation boursière dépasse 1 milliard d’euros.
Pour réduire le coût du travail dans le secteur financier, le gouvernement va réformer la taxe sur les salaires en supprimant la quatrième tranche de cette taxe. Son taux majoré de 20% sera ramené à 13,6% pour un coût d’environ 100 millions d’euros. Les primes et bonus récupérables des salariés «preneurs de risques» comme les traders seront en outre exclus de la base de calcul des indemnités de rupture du contrat de travail. «Chaque intervenant du monde financier, chaque banquier, chaque trader, chaque personnalité de ce monde qui vient s’installer à Paris est un facteur de création d’autres emplois», a souligné Edouard Philippe.
En vue d’assureur des règles du jeu équitables pour tous au sein du marché unique, le chef du gouvernement entend également «éviter la surtransposition de directives européennes» lorsqu’il s’agit de dispositions optionnelles ou d’harmonisation minimale. A titre d’exemple, les petites entreprises seront dispensées de produire un rapport de gestion. Une consultation publique sera lancée pour faciliter le recensement des dispositions à examiner dans le cadre d’un projet de loi de simplification du droit financier et du droit des sociétés.
Plus d'articles du même thème
-
L’engouement pour la défense propulse Exosens dans le SBF 120
Le spécialiste des technologies d’amplification, de détection et d’imagerie profite aussi du désengagement de son premier actionnaires, HLD, dont le poids tombera bientôt à 40% du capital. -
Paris serait en perte de vitesse auprès des banques américaines
Après avoir fortement augmenté leur présence dans la capitale française, JPMorgan, Morgan Stanley et consorts seraient en train de lever le pied face aux incertitudes économiques et politiques. -
La place de Paris dévoile ses recommandations pour améliorer l’attractivité de la Bourse
Les acteurs de l’écosystème financier français ont livré neuf propositions à l’occasion de la publication d’un manifeste visant à améliorer le financement des entreprises par les marchés de capitaux.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions