
Le FMI relève légèrement ses prévisions pour 2017

Le Fonds monétaire international (FMI) a légèrement relevé ses prévisions de croissance pour le monde en 2017, mardi, prenant en considération le regain de confiance des acteurs économiques et de son impact positif sur l’investissement et le commerce international.
Mais il met aussi en garde contre les «risques considérables» qui continuent d’assombrir ses perspectives à moyen terme, une fois de plus, notamment avec la tentation du protectionnisme qui monte dans des pays avancés et dans laquelle il voit une «menace importante».
Dans l'édition de printemps de ses Perspectives économiques mondiales (WEO), publié à l’occasion de son assemblée générale à la fin de la semaine, le FMI table désormais sur une croissance mondiale de 3,5% pour 2017, contre 3,4% auparavant.
En revanche il laisse inchangées ses anticipations pour 2018 à 3,6%.
L’accélération de la croissance attendue en 2017 et 2018 par rapport au point bas récent de 3,1% enregistré en 2016 «est généralisée», soulignent les économistes du Fonds.
Ils ajoutent toutefois que l’embellie de l’activité «reste timide dans beaucoup de pays avancés et que les pays exportateurs de produits de base continuent d’avoir des difficultés», malgré le rebond des cours du pétrole.
Par pays, ils restent optimistes à court terme pour les Etats-Unis mais ne changent rien à leurs prévisions de croissance sensiblement rehaussées dès le mois de janvier : 2,3% en 2017 et 2,5% en 2018.
Ils relèvent en revanche de 0,1 et 0,2 point respectivement leurs anticipations pour la Chine, à 6,6% cette année et 6,2% l’an prochain, sur la base d’une année 2016 plus forte que prévu et de l’anticipation de la poursuite d’une politique de soutien à la croissance via le crédit et les investissements publics.
En zone euro
S’agissant de la zone euro, le FMI ne voit toujours pas de rupture de rythme d’une reprise qui reste modeste et se contente en conséquence de relever de 0,1 point sa prévision pour 2017, à 1,7%, et de maintenir celle de 2018 à 1,6%.
Il en est de même pour l’Allemagne (1,6% en 2017, soit +0,1 point, puis 1,5% en 2018) et la France (1,4% en 2017, soit +0,1 point, et 1,6% en 2018).
Les résultats meilleurs que prévu de l'économie britannique depuis le référendum sur le Brexit l’ont conduit à rehausser une nouvelle fois ses anticipations pour le Royaume Uni, à 2,0% (+0,5 point) pour 2017 et 1,5% (+0,1 point) pour 2018.
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