
Le coronavirus frappe de plein fouet l’emploi américain

Du jamais vu. Le nombre d’actifs américains effectuant une première demande d’allocation chômage a atteint un record de 3,28 millions la semaine dernière, les Etats-Unis. Ce chiffre illustre tout l’impact du coronavirus sur l'économie américaine.
Le nombre de premières demandes d’allocation chômage a été multiplié par 11 lors de la semaine terminée au 21 mars, à 3.283.000 en données corrigées des variations saisonnières, a indiqué jeudi le département américain du Travail. Il s’agit du niveau le plus élevé depuis le lancement de ces statistiques. Le précédent record, de 695.000, datait d’octobre 1982.
De nombreuses entreprises américaines ont réduit leur activité et annoncé des licenciements la semaine dernière, alors que de nombreuses villes, dont New York, ont ordonné la fermeture de toute activité non essentielle et le confinement de la population afin de limiter la propagation du Covid-19.
Ce chiffre marque un violent coup d’arrêt pour l'économie américaine qui, entre octobre 2010 et février 2020, soit pendant 113 mois, avait embauché sans discontinuer, créant 22 millions d’emplois au total. Le taux de chômage en février, à 3,5%, se situait au plus bas depuis 50 ans.
Plus de soutien budgétaire
Interrogé sur CNBC, le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, a relativisé cette envolée historique du nombre d’inscriptions au chômage. « Je pense simplement que ces chiffres ne sont plus pertinents à l’heure actuelle » après le vote par le Sénat du plan de soutien à l'économie de 2.000 milliards de dollars, a expliqué le secrétaire au Trésor, selon lequel « les entreprises vont commencer à réembaucher ces travailleurs ».
Malgré son ampleur, les marchés financiers ont bien réagi à la publication de ce chiffre. Si cette tendance se poursuit dans les prochaines semaines, « il y aura une demande pour davantage de soutien budgétaire », a expliqué Quincy Krosby, responsable de stratégie chez Prudential Financial.
Plus d'articles du même thème
-
Les Etats-Unis seront les premières victimes des tarifs douaniers réciproques
L’impact sur la croissance américaine est estimé entre 0,5 et 1 point en 2025, tandis que l’inflation devrait progresser de 1,5 à 2 points. Pour le reste du monde, cela dépendra des mesures de représailles. La guerre commerciale laissera des traces à long terme. -
Les droits de douane de Donald Trump assomment les économies asiatiques
L’usine du monde est particulièrement affectée par la méthode de calcul du président américain. -
L'activité de la zone euro a été un peu meilleure que prévu en mars
Les PMI pour la zone monétaire ont été révisés à la hausse au titre du mois dernier, tirés notamment par l'Allemagne et la France.
Sujets d'actualité
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions