
Le blocage du canal de Suez s’ajoute aux contraintes d’approvisionnement

Plus de 24 heures après s'être échoué, le porte-conteneur géant Ever Given bloque toujours le canal de Suez. Après avoir fait bondir les prix du baril de pétrole mercredi (ces derniers repartent à la baisse ce jeudi sur des craintes liées à la demande), cet incident, dont la résolution pourrait mettre plusieurs jours, risque de peser sur les tarifs de fret. Le canal de Suez est une artère majeure du commerce de marchandises et pour le transport de pétrole. Il représente 15% des échanges mondiaux. Le propriétaire du navire de 400 mètres de long, actuellement en travers du canal, a fait appel à deux sociétés spécialisées dans ce type de sauvetage. Le navire est ensablé sur les deux rives.
« L’impact immédiat des retards dans la traversée du canal est centré sur le trafic Europe-Asie », notent les économistes d’ING. Mais cette route est importante pour l’ensemble du commerce mondial.» Près de 200 navires seraient en attente aux deux embouchures du canal. A mesure que les retards s’accumulent, d’autres navires peuvent dévier leur route et contourner l’Afrique mais cela augmente d’un tiers le temps de parcours. Cela va sans doute accroître davantage les difficultés d’approvisionnement de certaines industries, liées notamment à la pénurie de conteneurs aggravée par la crise sanitaire.
Mais les économistes d’ING ne pensent pas que cela aura un impact important. La pénurie de conteneurs et la capacité d’accueil des ports ont un effet plus structurant sur ce marché. L’indice Baltic Dry, une bonne mesure des tensions dans le fret maritime dans le monde, était en baisse ces deux derniers jours.
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