
L’action Bolloré pâtit de l’audition de son patron par la justice

L’action Bolloré perdait 4,6% à 4,26 euros en fin de matinée, en réaction aux informations du Monde et de l’AFP sur le placement en garde à vue de Vincent Bolloré dans le cadre d’une enquête pour corruption en Afrique. Selon Le Monde, l’homme d’affaires était interrogé dans les locaux de la police judiciaire de Nanterre après l’ouverture d’une information judiciaire pour «corruption d’agents publics étrangers». L’enquête devra déterminer si le groupe publicitaire Havas, filiale du groupe Bolloré à l'époque des faits avant sa cession à Vivendi, a sous-facturé en 2009-2010 certains conseils à des dirigeants politiques au Togo et en Guinée en échange de l’attribution de certaines concessions portuaires.
Le groupe Bolloré a démenti dans un communiqué toute irrégularité de la part de ses filiales. Il relève que «les concessions obtenues au Togo l’ont été en 2001, bien avant l’entrée du groupe dans Havas et en Guinée, en 2011, à la suite de la défaillance du numéro 1 (le groupe étant arrivé en seconde position à cet appel d’offres)». En conséquence, «le lien qui tente d'être fait par certains entre l’obtention de ces concessions et les opérations de communication est dénué de tout fondement économique et révèle une méconnaissance lourde de ce secteur industriel», écrit le groupe.
Plus d'articles du même thème
-
La négligence grave du client victime d’escroquerie libère la banque de toute responsabilité
Dans une affaire récemment jugée, la Cour de cassation délimite la responsabilité des banques face à une escroquerie subie ses clients. -
Le fondateur d’Archegos est condamné à 18 ans de prison
Le fondateur d’Archegos Capital Management, Bill Hwang, a été condamné ce 20 novembre à 18 ans de prison après avoir été reconnu coupable de manipulation de cours et d’escroquerie aux banques, rapporte le Wall Street Journal. -
Le client piégé au téléphone par un faux conseiller bancaire doit être remboursé
Le jugement de la Cour de cassation concerne un cas d’usurpation du numéro de téléphone de l'agence. L'affaire a eu lieu avant l’entrée en vigueur de la loi visant à lutter contre les appels frauduleux, qui renforce les mécanismes d’authentification des appels provenant des banques.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions