
La situation en Ukraine désoriente les marchés

Les places boursières européennes sont revenues dans le vert et évoluent désormais proche de l'équilibre après avoir chuté mardi à l’ouverture suite aux événements en Ukraine et aux réactions des pays occidentaux.
L’indice Euro Stoxx 50 avance de 0,1% mais perdait plus de 2% dans les premiers échanges. A Paris, le CAC 40 était également en forte baisse mais progresse de 0,2% tandis qu’à Francfort, le Dax 40, qui est le plus affecté par le risque de conflit, est stable. Les bruits de bottes ont provoqué une forte hausse de la volatilité. L’indice Vix avance de 2 points à 30% après un plus haut de 32% en matinée.
Les actifs refuges réduisent aussi leurs gains. Le rendement du Bund 10 ans se tend même de 12,5 points de base (pb), à 0,21%. Celui de l’emprunt américain à 10 ans est stable à 1,93%. L’or revient sous la barre des 1.900 dollars l’once, qu’il a dépassée ce matin, à 1.895,50 dollars (-0,2%).
Hausse du pétrole
Les cours du baril de pétrole, qui sont directement affectéspar la situation en Ukraine, les prix de l’énergie étant l’un des principaux risques pour les investisseurs, réduisent aussi leur avance. Le contrat WTI avance encore de 3,5% à 93,40 dollars tandis que le Brent revient à 94,90 dollars (+2%).
Wall Street, qui était clos lundi, est toujours attendu en baisse à l’ouverture mais moins qu’en début de journée. Les contrats futures indiquent un repli de 0,2% de l’indice S&P 500 et de 0,7% du Nasdaq.
Après une séance de nouveau agitée lundi,soldée par un nouveau repli face aux déclarations contradictoires, les investisseurs s’inquiètent de l’escalade des tensions en Ukraine où le président russe, Vladimir Poutine, a décidé de faire entrer des troupes dans les régions séparatistes pro-russes.
Après avoir annoncé lundi soir qu’ilreconnaissait unilatéralement les républiques séparatistes auto-proclamées de Donetsk et de Louhansk, le président russe, Vladimir Poutine, a donné l’ordre à l’armée russe d’y mener une opération de «maintien de la paix», ouvrant ainsi la voie à une possible invasion de l’Ukraine.
Quelles sanctions ?
Les Etats-Unis et leurs alliés européens sont prêts à annoncer ce mardi de nouvelles sanctions contre la Russie face à cette nouvelle escalade dans la crise sur le terrain.
La décision annoncée lundi par le président russe Vladimir Poutine a suscité des condamnations internationales et le président des Etats-Unis Joe Biden a signé un décret interdisant aux ressortissants américains de procéder à de quelconques activités économiques dans les deux régions séparatistes de l’Est ukrainien.
La France et l’Allemagne se sont également prononcées en faveur de sanctions européennes ciblées, tandis que les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont déclaré qu’ils annonceraient de nouvelles sanctions ce mardi. Londres a annoncé avoir établi une série de sanctions ciblant les complices de cette violation de l’intégrité territoriale de l’Ukraine, précisant que ces mesures entreraient en vigueur ce mardi.
La Chine a appelé l’ensemble des parties prenantes à faire preuve de retenue et le Japon a précisé être prêt à se joindre aux sanctions internationales contre la Russie en cas d’invasion massive.
L’ambassadeur de la Russie à l’Onu, Vassili Nebenzia, a quant à lui appelé les puissances occidentales à «réfléchir à deux fois» et à ne pas aggraver la situation.
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