La semaine prochaine, les marchés attendront la Fed et les banques françaises

Le marché a besoin d’un signal de la Fed sur un éventuel ralentissement de la hausse des taux. BNP Paribas et la Société Générale publieront leurs chiffres trimestriels jeudi et vendredi.
Pierre-Jean Lepagnot, Agefi-Dow Jones
BNP Paribas
L’action BNP Paribas recule encore de 20% depuis le début de l’année.  -  Crédit RK.

Après le déluge de publications d’entreprises des derniers jours, les investisseurs profiteront d’une accalmie en début de semaine prochaine. Le répit sera cependant de courte durée. Mercredi, la réunion de politique monétaire de Réserve Fédérale (Fed) tout comme la reprise de la saison des résultats promettent une deuxième partie de semaine chargée.

Au sortir d’Halloween, les économistes ne se font aucune illusion. Pas de cadeau de Noël avant l’heure à attendre de la Fed mercredi prochain. Une quatrième hausse consécutive des taux d’intérêt de 75 points de base (pb) de la banque centrale américaine est quasiment acquise. Selon l’outil FedWatch du CME Group, la probabilité d’un nouveau durcissement monétaire de 75 pb s'élève à 95%, ce qui porterait le taux des «fed funds» entre 3,75 et 4%. Le prix à payer pour juguler une inflation qui ne veut pas s'éteindre malgré les efforts déployés par le président de la Fed, Jerome Powell, et ses collègues.

«Au-delà de la hausse des taux, le marché sera particulièrement attentif aux propos de Jerome Powell lors de sa conférence de presse», indique Eric Lafrenière, gérant sur les actions américaines chez Richelieu Gestion. «Afin de pouvoir rebondir, le marché a besoin d’un signal de la Fed sur un éventuel ralentissement de la hausse» des taux ou «de savoir si une pause marquée dans le remontée des taux est bientôt envisagée», souligne le responsable.

«La grande question est de savoir ce que le Comité de politique monétaire fera lors de sa réunion de décembre», remarque Christian Scherrmann, économiste spécialiste des Etats-Unis chez DWS. Confrontée à la montée en puissance du risque de récession, la Fed pourrait alors justifier une pause dans les hausses de taux, poursuit le conjoncturiste.

Vendredi prochain, la publication du rapport sur l’emploi américain pour le mois d’octobre ne manquera pas de nourrir la réflexion. Les économistes sondés par FactSet tablent sur une modération des créations d’emplois - 200.000 après 263.000 en septembre - et sur une hausse de 0,1 point du taux de chômage à 3,6%.

D’ici là, au Royaume-Uni, les marchés guetteront dès lundi la présentation par le ministre des Finances, Jeremy Hunt, de nouvelles mesures budgétaires destinées à rééquilibrer les comptes du pays. Un rendez-vous crucial pour éviter une nouvelle tempête financière après celle causée par la présentation du «mini budget» de son éphémère prédécesseur, Kwasi Kwarteng.

De Axa à Stellantis, le retour des «publications»

A l’issue d’une pause de deux jours dans les publications d’entreprises - mardi sera férié dans de nombreux pays même si les marchés resteront ouverts - la saison des résultats reprendra mercredi avec notamment les comptes trimestriels de l’assureur Axa, après la clôture.

BNP Paribas, première grande banque française a dévoilé ses chiffres, retiendra l’attention jeudi. La Société Générale lui emboitera le pas vendredi. La capacité de ces deux établissements bancaires à profiter de la remontée des taux sera particulièrement étudiée.

Le constructeur automobile Stellantis devra prouver jeudi qu’il n’a pas à rougir de la comparaison avec Renault. Son grand rival a marqué les esprits en confirmant la semaine dernière ses perspectives 2022 grâce à un «effet prix» record.

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