La France a souffert plus lourdement du Covid que l’Allemagne

Fabrice Anselmi
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L’ampleur des dégâts économiques provoqués par la pandémie de Covid-19 est chiffrée. Après avoir progressé de 1,5% en 2019, l’économie française s’est contractée de 8,3% en 2020, selon une première estimation publiée vendredi par l’Insee, les deux confinements de 2020 ayant lourdement pesé sur la consommation des ménages.

Sur le seul quatrième trimestre, le PIB s’est replié de 1,3%, alors que la période a été marquée par un deuxième confinement, après +18,5% sur le troisième trimestre. Le repli de l’activité est cependant moins fort qu’attendu: le consensus des économistes tablait sur une contraction de 4%.

Moins strict, ce deuxième confinement de fin octobre à mi-décembre s’est traduit principalement par une baisse de 5,4% des dépenses de consommation des ménages, après +18,2% le trimestre précédent, et ce malgré un rebond (+23%) lié au report du Black Friday puis aux fêtes de Noël.

En revanche, le commerce extérieur a poursuivi son redressement sur la période avec une hausse de 4,8% des exportations (+1,3% pour les importations), et contribue positivement à la croissance du PIB ce trimestre : +0,9 point, après +0,8 point au trimestre précédent. Les variations de stocks contribuent aussi positivement (+0,4 point après –1,7 point) et surtout, à la différence notable du premier confinement, l’investissement a progressé de +2,4%, porté notamment par le rebond des transactions immobilières et par l’espoir autour des vaccins.

L’Allemagne reste positive au dernier trimestre

L’Allemagne a, pour sa part, réussi à conserver 0,1% de croissance sur le quatrième trimestre (après +8,5% au troisième trimestre) au selon la première estimation publiée vendredi par Destatis, l’office fédéral de la statistique. Cette légère poursuite de la reprise, quand même très ralentie par la deuxième vague de coronavirus, encore plus virulente outre-Rhin en janvier, a été soutenue par la vigueur des exportations, qui a compensé le coup de frein sur la consommation dans la première économie de la zone euro.

Sur l’ensemble de 2020, le PIB allemand s’est contracté de -5%, une chute un peu moins brutale que celle de -5,7% enregistrée en 2009 après la crise financière mondiale. Le gouvernement d’Angela Merkel a annoncé mercredi avoir revu à la baisse sa prévision de croissance pour 2021, à +3% contre +4,4% cet automne (le FMI table sur +3,5%.).

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