La Fed veut préserver une «croissance modérée»

La Réserve fédérale a abaissé ses taux le mois dernier pour préserver le dynamisme du marché américain, indiquent les «minutes».
La Rédaction
Jerome Powell président de la Réserve fédérale américaine, la Fed.
Jerome Powell, président de la Réserve fédérale américaine.  -  Crédit Fed.

La Réserve fédérale américaine semble déterminée à maintenir le statu quo. Alors qu’elle a décidé de faire une pause dans son cycle de baisse des taux, lors de sa dernière réunion de politique monétaire, les 29 et 30 octobre, elle n’a guère donné d’indices sur ce qui pourrait l’inciter à changer d’avis, montre le compte-rendu des débats publié mercredi.

La Fed a réduit le 30 octobre son principal taux directeur pour la troisième fois de l’année de 25 points de base (pb), dans une fourchette entre 1,5% et 1,75%, décision votée par huit voix contre deux. Et ce, tout en laissant entendre qu’elle n’assouplirait pas davantage sa politique monétaire, en l’absence d’une dégradation marquée de la conjoncture. «La plupart des participants ont jugé que l’orientation de la politique monétaire, après une réduction de 25 points de base lors de cette réunion, était bien calibrée pour soutenir la perspective d’une croissance modérée, d’un marché du travail vigoureux et d’une inflation proche de l’objectif de 2%», selon les «minutes» de la Fed.

L’attentisme semble donc de rigueur, pour jauger si l’économie américaine aura besoin de nouvelles mesures de relance monétaire ces prochains mois. Le président de la Fed, Jerome Powell, avait ainsi indiqué lors de la conférence de presse que les nouvelles données sur l’économie resteraient «globalement cohérentes avec la perspective d’une croissance modérée et d’un marché du travail robuste». Seule une évolution marquée des perspectives économiques pourrait justifier un nouvel ajustement monétaire.

Les marchés sont désormais divisés sur l’orientation future des taux, alors que la prochaine réunion de la Fed est attendue les 10 et 11 décembre. Pour certains, la banque centrale ne devrait pas modifier sa politique d’ici la fin 2020, malgré les incertitudes autour du conflit commercial entre les Etats-Unis et la Chine ou de la dégradation de la conjoncture économique américaine. La probabilité d’une nouvelle baisse des taux mi-2020 est estimée à 50%, selon les données CME Group, basées sur l’évolution des prix des contrats à terme sur les taux.

La Bourse de New York restait dans le rouge mercredi en clôture, sur fond d’inquiétudes sur les négociations commerciales sino-américaines, inchangée après la publication des minutes de la Fed : l’indice Dow Jones a perdu 0,4%, le S&P 500 a perdu 0,4%, et le Nasdaq Composite a reculé de 0,5%.

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