La croissance du PIB britannique déçoit

Fabrice Anselmi
brexit drapeau du Royaume-Uni Londres
drapeau du Royaume-Uni  -  Crédit European Union

L’économie britannique a progressé de +3,6% au cours des trois mois à fin mai, moins que les prévisions du marché qui attendaient plutôt +3,9%. Et ce, malgré la levée des restrictions dans les écoles, les magasins, restaurants et bars.

En ne considérant que le mois mai, au cours duquel les zones intérieures des lieux d’accueil ont rouvert, l’économie a progressé de +0,8% (après +2% en avril), la moitié de ce que qu’indiquaient les prévisions du marché avec un gain de +1,5%.

Le secteur des services a connu une croissance de +0,9% bien plus faible que prévu, malgré un énorme bond mensuel (+37,1%) pour les services d’hébergement et de restauration. Mais bien d’autres services ont vu leurs ventes chuter (supermarchés, services éducatifs, services de santé), et la production industrielle n’a augmenté que de 0,8% avec la pénurie de puces affectant toujours (comme en Allemagne) les constructeurs automobiles, a déclaré l’ONS. La construction s’est également contractée de -0,8% par rapport à avril, touchée par le quatrième mois de mai le plus pluvieux depuis 1862.

Cela a surpris les analystes qui s’attendaient à ce que le rythme de la reprise ralentisse, mais pas aussi rapidement a déclaré Paul Dales, économiste chez Capital Economics.

L’économie britannique reste 3,1% au-dessous des niveaux d’avant la pandémie.

Le Premier ministre Boris Johnson prévoit de lever la plupart des restrictions restantes du troisième verrouillage le 19 juillet, après un déploiement rapide des vaccinations contre le covid-19, mais avec de nouveaux risques si les cas de variant Delta de continuent de s’accélérer comme ces dernières semaines avec désormais plus de 150.000 contaminations hebdomadaires.

La livre sterling a légèrement baissé après la publication des chiffres. La Banque d’Angleterre (BOE) s’attend à ce que l’économie britannique progresse de +7,25% en 2021, la croissance annuelle la plus rapide depuis 1941. L’année dernière, la production avait plongé de près de 10%, la plus forte baisse en plus de 300 ans.

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