
La croissance de la zone euro accélère

L’activité économique a augmenté de 0,6% au deuxième trimestre en zone euro, selon la première estimation publiée ce mardi par Bruxelles, soit 2,1% en glissement annuel conformément au consensus.
Au premier trimestre, la croissance a été révisée en légère baisse à 0,5% parmi les 19 pays membres de la zone (au lieu de 0,6% calculé initialement), soit 1,9% en glissement annuel.
En rythme annualisé, la croissance au deuxième trimestre ressort à 2,3% après 2% au premier trimestre. Les chiffres de la deuxième estimation seront publiés le 16 août et les chiffres définitifs le 7 septembre.
En juillet, l’activité du secteur manufacturier de la zone euro est restée dynamique malgré une légère décélération et sa croissance pourrait se prolonger, si l’on en croit les résultats définitifs de l’enquête mensuelle IHS Markit auprès des directeurs d’achats, publiés mardi.
L’indice PMI du secteur ressort à 56,6 après avoir atteint en juin un plus haut de six ans à 57,4. Une première estimation l’avait donné à 56,8 il y a deux semaines. Le sous-indice de la production, qui entre dans le calcul du PMI composite attendu jeudi, a reculé à 56,5 après 58,7. Ce dernier chiffre était le plus élevé enregistré depuis avril 2011.
«Longtemps canard boiteux de l’économie mondiale, la zone euro continue à afficher des chiffres encourageants depuis quelques mois», écrit David Ganozzi, gérant d’allocation chez Fidelity, dans sa dernière note conjoncturelle (voir Agefi Communautés).
En France, selon les derniers chiffres publiés par l’INSEE, le PIB a progressé de 0,5 % entre avril et juin, porté par la hausse de 3 % des exportations et de 0,3 % de la consommation des ménages. Ainsi, sauf accroc, la croissance économique en France sur l’ensemble de l’année devrait être légèrement au-dessus de ce qui était attendu. En tout cas plus que l’hypothèse retenue pour définir le budget 2017, à savoir 1,5 %, conclut David Ganozzi.
La dernière semaine de juillet a été marquée par la publication de l’indice IFO (confiance des milieux d’affaires allemands), qui s’est inscrit un plus haut niveau historique à 116 points en juillet, contre 115,1 le mois précédent. «Cet indice laisse également entrevoir une hausse de la confiance des milieux d’affaires outre-Rhin pour les six mois à venir», commente le gérant.
La robustesse de l'économie pourrait inciter la Banque centrale européenne (BCE) à engager le retrait progressif de sa politique monétaire ultra-accommodante dès cet automne, en dépit d’un taux d’inflation stable de 1,3% en juillet, en deçà de son objectif d’une hausse des prix inférieure, mais proche des 2%.
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