
La Commission européenne chiffre le coup de frein attendu en 2019

La Commission européenne a abaissé jeudi ses prévisions de croissance pour 2019 et 2020 pour la zone euro, avec un ralentissement particulièrement important en Allemagne, en France et en Italie.
Pour 2019, la Commission européenne table sur une croissance de 1,3% en zone euro, contre 1,9% lors de ses prévisions d’automne publiées le 8 novembre dernier. En 2018, le produit intérieur brut avait crû de 1,9%. La correction est un peu moins forte pour 2020 : elle prévoit maintenant une hausse de 1,6%, contre 1,7% auparavant.
Pour l’Allemagne, qui souffre du « ralentissement de sa production de voitures », Bruxelles anticipe une croissance à 1,1% en 2019, contre 1,8% lors de ses précédentes prévisions. En 2018, la croissance était de 1,5%. Pour 2020, la Commission maintient sa prévision à 1,7%.
En France, l’exécutif européen attend désormais une croissance de 1,3% en 2019, contre 1,6% lors de ses prévisions d’automne, mettant en exergue « les tensions sociales » du mouvement des gilets jaunes qui touchent le pays. En 2018, le PIB hexagonal avait augmenté de 1,5%. Pour 2020, Bruxelles attend désormais une croissance de 1,5%, contre 1,6% lors des prévision d’automne.
Pour l’Italie, la Commission table en 2019 sur une croissance de 0,2%, contre 1,2% le 8 novembre dernier, en soulignant notamment les « incertitudes » pesant sur « la politique budgétaire » du gouvernement populiste. Ce serait un net ralentissement comparé à 2018 : l’Italie avait enregistré une croissance de 1%. Pour 2020, la Commission prévoit une hausse du PIB de 0,8%, contre 1,3% auparavant. Ces prévisions ont entraîné un bond de 6 points de base du rendement italien à 10 ans, à 2,92%, et un écartement du spread de 10 pb avec les taux allemands.
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