
La Banque de France réaffirme son engagement à lutter contre l’inflation

François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, a adressé lundi sa lettre annuelle au président de la République, consacrée une nouvelle fois à l’inflation, «première préoccupation des Français» et «maladie économique et sociale».
Le gouverneur a rappelé que l’inflation française, d’abord «importée» via les tensions sur les chaînes d’approvisionnement, est depuis devenue interne à l’économie. Si l’énergie et l’alimentation ont contribué à pousser la dynamique de prix à la hausse, l’inflation sous-jacente, qui exclut ces deux composantes, est en nette progression, à 4,6% par an en mars en France. Surtout, elle ne montre pas de signe de ralentissement et «risque d’être plus persistante», relève l’institution, une situation qui serait d’autant plus grave qu’elle s’installerait durablement et pèserait sur le pouvoir d’achat.
A lire aussi: L’inflation persistante réveille les marchés de taux en zone euro
Engagement
Certes, ce scénario n’est pas retenu par l’institution : le gouverneur a insisté sur la cible «qui vaut engagement» d’une inflation à 2% d’ici fin 2024 à fin 2025. Les anticipations des ménages et des entreprises à cet horizon demeurent contenues, à 2,5% et 3% à horizon trois ans respectivement. Reste que les indicateurs ne montrent pas de retournement de tendance. Le salaire moyen par tête, notamment, devrait progresser de 6% en 2023, contre une inflation qui atteindrait 5,4% sur l’année.
Appelant à «sortir du quoi qu’il en coûte», le gouverneur a réaffirmé que la politique monétaire restera l’outil le plus efficace pour lutter contre la hausse des prix. L’essentiel du travail est déjà fait. «Il peut y avoir besoin de quelques hausses supplémentaires ; mais elles doivent à mon sens être limitées tant dans leur nombre que désormais dans leur taille», a-t-il d’ailleurs indiqué dans un entretien au Figaro publié lundi. La durée de transmission des hausses de taux et leur impact sur l’économie feront partie des facteurs qui dicteront l’évolution de la politique monétaire.
Plus d'articles du même thème
-
Alstom va investir 150 millions d'euros en France pour accélérer la fabrication de ses TGV
Le groupe veut renforcer ses capacités pour répondre à la demande croissante en trains à grande vitesse. -
L'activité de la zone euro a été un peu meilleure que prévu en mars
Les PMI pour la zone monétaire ont été révisés à la hausse au titre du mois dernier, tirés notamment par l'Allemagne et la France. -
L'inflation française se stabilise sous 1%
Les prix harmonisés pour une comparaison européenne ont augmenté de 0,9% en mars en France.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions