
Jerome Powell continue de rassurer sur la «croissance probable»

«Les risques sont en train de bouger dans la bonne direction.» C’est l’une des déclarations qui a marqué la première audition cet après-midi du président de la Réserve fédérale (Fed) devant la Commission économique conjointe du Congrès américain, en référence aux sujets d’incertitude comme un éventuel premier accord commercial entre la Chine et les Etats-Unis.
Jerome Powell a d’abord expliqué que la Fed prévoit une «expansion soutenue» pour l'économie américaine avec un taux de chômage bas soutenant les dépenses de consommation et les effets encore à venir des récentes baisses des taux d’intérêt. «Les prévisions demeurent favorables selon le scénario de base», et malgré des «risques notables», notamment un ralentissement de l'économie mondiale et les retombées du conflit commercial entre les Etats-Unis et la Chine, «mes collègues et moi voyons une expansion soutenue de l’activité (...) comme le scénario le plus probable», a-t-il déclaré, au-delà la récente grève dans le secteur automobile aux Etats-Unis qui a contribué au ralentissement de la croissance au troisième trimestre.
Aux questions sur l’économie, il a aussi répondu que «la Fed suit de près le risque d’une transmission de l’affaiblissement de l’activité manufacturière aux secteurs des services et de la consommation», qu’il continue pour l’instant à voir «solides», tout comme le marché du travail d’ailleurs.
Concernant la politique monétaire, Jerome Powell a confirmé que la Fed n’a pas besoin de réduire davantage ses taux Fed Funds après les trois baisses opérées entre juillet et octobre. «La situation actuelle de la politique monétaire devrait demeurer appropriée tant que les informations reçues sur l'économie resteront globalement compatibles avec nos prévisions d’une croissance économique modérée, d’un marché du travail dynamique» et d’une inflation stable.
Il a rappelé que les mesures prises pour normaliser le marché monétaire après les problèmes de liquidité rencontrés depuis mi-septembre sont simplement «techniques», n’ayant rien à voir avec le précédent programme d’achat d’actifs (QE). Et estimé que les baisses de taux pourraient commencer à avoir des effets sur l’économie et en particulier sur l’inflation à partir du milieu de l’année prochaine.
Le président de la Fed continue donc à tenir des propos rassurants, comme lors de sa conférence de presse du mois dernier quand la banque centrale avait baissé ses taux pour la troisième fois de l’année, tout en écartant toute perspective de récession imminente.
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