
Euronext s’installe sur le marché des changes avec FastMatch

Euronext fait son entrée sur le marché spot des changes en mettant la main sur la plate-forme de trading électronique FastMatch. La Bourse européenne a annoncé ce matin qu’elle allait prendre 90% du capital de la société pour 153 millions de dollars (136 millions d’euros). L’accord prévoit le versement d’une enveloppe de 10 millions de dollars supplémentaires en fonction des résultats de l’intégration. Le management conservera 10% du capital de l’entreprise pour continuer à participer à son développement.
Cette acquisition, qui doit être bouclée au troisième trimestre après avoir été approuvée par les régulateurs, doit permettre à Euronext de diversifier son offre en prenant pied sur un marché qui pèse quatre fois plus lourd que celui des actions. La Bourse continentale compte surfer sur la vague réglementaire qui pousse les échanges réalisés de gré à gré vers des marchés plus transparents et conduit les acteurs à se tourner vers l’électronique pour optimiser leurs coûts.
Euronext mise sur la forte croissance de FastMach. Créée par FXCM et Credit Suisse en 2012, la société, qui met en avant la qualité de sa technologie de trading, a connu une augmentation de ses volumes quotidiens moyens de plus de 60% sur un an, à 17,7 milliards de dollars au premier trimestre 2017. Sur la même période, sa part de marché est passée de 4,4% à 7,9 %. La société a affiché un chiffre d’affaires de 5,8 millions de dollars au premier trimestre, en hausse de près de 49%. Dans le même temps, sa marge d’Ebitda a été multipliée par 3,6 pour atteindre de 41%.
Euronext dit vouloir contribuer au développement de FastMatch en lui donnant accès à ses grands clients en Europe, territoire sur lequel la plate-forme est encore peu implantée. Euronext souhaite par la même occasion renforcer ses services de fournitures de données de marché. A plus long terme, l’opérateur de marché espère pouvoir se développer grâce à FastMatch sur le marché des dérivés de change. Euronext assure que l’opération s’inscrit pleinement dans le cadre de son plan stratégique « Agility for Growth » à horizon 2019 présenté l’année dernière. L’acquisition ne vient cependant pas diminuer l’enveloppe de 100 à 150 millions d’euros qui a été prévue pour financer des nouveaux projets et acquisitions. Le groupe souligne qu’il sera très peu endetté à l’issue de l’opération. Il reste donc à même de réaliser de nouvelles opérations de croissance externe.
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