
L’Europe adopte une législation historique pour encadrer les Big Tech

Le Parlement européen a voté mardi des règles historiques visant à encadrer les géants du numérique tels que Google, filiale d’Alphabet, Amazon, Apple, Facebook et Microsoft .
Outre la législation sur les marchés numériques (Digital Markets Act, DMA), les députés ont également approuvé la législation sur les services numériques (Digital Services Act, DSA), qui exige des plateformes en ligne qu’elles fassent davantage pour surveiller les contenus illégaux sur Internet. Les entreprises seront passibles d’amendes pouvant atteindre 10% de leur chiffre d’affaires annuel mondial en cas de violation de la DMA et 6% en cas de violation de la DSA. Les députés et les États membres de l’UE sont parvenus à un accord politique sur ces deux ensembles de règles au début de l’année, mais certains détails restaient à régler.
La DMA devrait imposer des changements dans les activités des entreprises, en les obligeant à rendre leurs services de messagerie interopérables et à fournir aux utilisateurs professionnels un accès à leurs données.
La DSA interdit la publicité ciblée destinée aux enfants ou fondée sur des données sensibles telles qu’une prétendue origine raciale ou ethnique, une conviction religieuse, une opinion politique ou une orientation sexuelle. Les «dark patterns», qui sont des tactiques visant à tromper les gens pour qu’ils donnent des données personnelles à des entreprises en ligne, seront également interdits.
À la suite de l’adoption de ce train de mesures sur les services numériques en première lecture par le Parlement européen, les deux textes doivent à présent être formellement adoptés par le Conseil de l’Union européenne. Une fois signées, la législation sur les services numériques et la législation sur les marchés numériques seront toutes deux publiées au Journal officiel. Elles entreront en vigueur vingt jours après leur publication au Journal officiel de l’Union européenne, cet automne.
Plus d'articles du même thème
-
Le nouveau dilemme européen du déploiement de Bâle 3
Sans parler de retour en arrière ou de dérégulation, l’Europe semble désormais consciente d’être allée plus vite et plus loin que les autres juridictions en matière de règlementation bancaire. L’optimisation des règles qui restent encore à produire dans le cadre de la transposition du dernier paquet bancaire de Bâle 3 et de la mise en œuvre de la FRTB cristallise l’attention du secteur. -
Thomas Verdin (BM&A Reg Tech) : «L’application des règles de Bâle a un coût opérationnel important»
La finalisation des règles de Bâle obligera les banques, qui étaient habilitées à n’utiliser que des méthodes internes de mesure des risques, à comparer ces résultats avec une méthode dite standard, à partir de données externes. Thomas Verdin, directeur associé de BM&A Reg Tech, explique simplement quelles sont les implications opérationnelles de ces changements. -
Le Parlement européen vote un report de CSRD
Le Parlement européen a voté le report des dates d’application des nouvelles législations de l’UE sur le devoir de vigilance et la publication d’informations en matière de durabilité pour certaines entreprises.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions