
L’Europe adopte l’imposition minimale de 15% pour les grandes entreprises

La levée des derniers blocages, notamment de la part de la Pologne et de la Hongrie, ont permis aux Vingt-Sept d’adopter formellement plusieurs mesures le 15 décembre au soir.
Et notamment la réforme de la fiscalité des entreprises négociée au niveau de l’OCDE qui prévoit un taux d’imposition minimum de 15% pour les bénéfices des sociétés dont le chiffre d’affaires est supérieur à 750 millions d’euros.
La directive, qui nécessitait l’unanimité de tous les pays de l’Union européenne, doit être transposée dans le droit national de chacun des Etats membres d’ici à la fin de l’année 2023.
Il s’agit du «Pilier 2» de cette réforme globale alors que le «Pilier 1», qui prévoit une taxation des profits là où ils sont réalisés et qui cible notamment les géants du numérique, doit encore obtenir un accord au niveau international.
La France se félicite
Sur Twitter, Bruno Le Maire, ministre français de l’Economie et des Finances, s’est réjoui de cette adoption. «Ce combat porté par la France est un pas décisif contre la course au moins-disant fiscal», a-t-il estimé.
Sur France Info, Gabriel Attal, ministre des Comptes publics, a jugé qu’il s’agissait d’un «aboutissement majeur et historique». «On porte depuis plusieurs années l’idée qu’il y ait un impôt minimal à 15% partout. (...) On s’est battu d’abord au niveau de l’OCDE, on a obtenu un accord en 2021. Il fallait ensuite un accord au niveau européen», a-t-il ajouté.
Jeudi, l’Europe a par ailleurs adopté un plan d’aide à l’Ukraine de 18 milliards d’euros.
Plus d'articles du même thème
-
Le nouveau dilemme européen du déploiement de Bâle 3
Sans parler de retour en arrière ou de dérégulation, l’Europe semble désormais consciente d’être allée plus vite et plus loin que les autres juridictions en matière de règlementation bancaire. L’optimisation des règles qui restent encore à produire dans le cadre de la transposition du dernier paquet bancaire de Bâle 3 et de la mise en œuvre de la FRTB cristallise l’attention du secteur. -
Thomas Verdin (BM&A Reg Tech) : «L’application des règles de Bâle a un coût opérationnel important»
La finalisation des règles de Bâle obligera les banques, qui étaient habilitées à n’utiliser que des méthodes internes de mesure des risques, à comparer ces résultats avec une méthode dite standard, à partir de données externes. Thomas Verdin, directeur associé de BM&A Reg Tech, explique simplement quelles sont les implications opérationnelles de ces changements. -
Le Parlement européen vote un report de CSRD
Le Parlement européen a voté le report des dates d’application des nouvelles législations de l’UE sur le devoir de vigilance et la publication d’informations en matière de durabilité pour certaines entreprises.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions