
Le Crédit Mutuel et IBM créent un pôle technologique commun

Mêmes les plus vieilles relations demandent à être travaillées. Le Crédit Mutuel et IBM, qui collaborent depuis cinquante ans, ont annoncé ce jeudi leur volonté de renforcerleur partenariat en créant un pôle technologique commun localisé à Strasbourg. Le nouveau contrat, qui lie Euro-information, la filiale technologique du Crédit Mutuel et IBM a été nommé « AmbitionS » et couvre de nombreux pans du développement technologique de la banque.
Les équipes d’IBM devront notamment accompagner le Credit Mutuel sur le déploiement de son cloud privé hébergé dans les datacenters de la banque, situés en France et opéré par les équipes d’Euro-Information. IBM sera aussi chargé de travailler pour la banque sur l’utilisation de la donnée, l’intelligence artificielle ou la reconnaissance de documents écrits (OCR, pour optical character recognition). Ce nouveau pôle permettra aussi « d’accélérer les échanges et le partage de connaissances entre Euro-Information et IBM Research (dont Paris-Saclay) », déclarent les deux signataires de l’accord dans un communiqué commun. « Nous allons aussi adopter une approche ‘d’Académie’, avec comme objectif de former de nouveaux talents », explique à L’Agefi Jean-Philippe Desbiolles, vice-président et managing director chez IBM.
Aujourd’hui, 250 collaborateurs d’IBM travaillent sur l’ensemble des projets du Crédit Mutuel. La moitié de ces personnes sont à Lille et dédiées aux développements, tandis que les autres travaillent aux côtés des équipes d’Euro-information. L’objectif est de rassembler, dans le nouveau pôle de Strasbourg une quarantaine de personnes d’IBM.
Echange de bons procédés
Le Crédit Mutuel et IBM trouvent chacun leur intérêt dans ce partenariat. Pour le Crédit Mutuel, un pôle local permet de réunir les compétences et de rapprocher les centres de décisions des équipes chargées de la mise en place des projets. Cela permet aussi à la banque de mettre en avant ses investissements technologiques et de communiquer sur les développements qu’elle compte mener.
Pour IBM, même si la création de cette entité demande un investissement, cela permet à la société de prouver qu’elle peut se positionner comme « guichet unique » pour mener les développements technologiques dans la banque. Cela au moment où de nombreuses fintechs frappent aux portes des établissements financiers pour leur proposer des services moins globaux.
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