
LCL a dévié de certains objectifs du plan «Centricité 2018»

LCL veut aller de l’avant, avec pour objectif de «devenir la première des banques urbaines», mais les représentants du personnel ont souhaité jeter un coup d’œil dans le rétroviseur. A la demande des organisations syndicales, la direction de la filiale de banque de proximité du Crédit Agricole en France leur a dressé hier un bilan du plan «Centricité 2018», dans le cadre d’un comité central d’entreprise (CCE), selon une source. LCL a confirmé à L’Agefi la tenue de cette réunion.
Présenté en 2014, ce plan, qui s’inscrivait dans celui de sa maison mère à l’horizon 2016 et le prolongeait, avait vu certains de ses objectifs abaissés dès 2015. A commencer par la croissance annuelle des revenus, qui n’était plus attendue qu’à 0,9%, au lieu d’un objectif initial de 2%. L’ambition révisée n’a pas été atteinte, le produit net bancaire (PNB) ayant été ramené de 3,811 milliards d’euros en 2013 à 3,43 milliards l’an dernier, selon les documents financiers disponibles sur le site internet du Crédit Agricole.
LCL, comme ses concurrents, a souffert de la politique de taux bas menée par la BCE depuis la crise financière de 2008, et qui grève les marges nettes d’intérêt du secteur. Reste qu’après «une légère baisse en 2018, nous confirmons la stabilisation du PNB en France» en 2019, avait indiqué Jérôme Grivet, directeur général adjoint en charge des finances de Crédit Agricole SA, l’entité cotée du groupe bancaire, lors de la présentation des résultats annuels le 14 février.
L’objectif de conquête de clients particuliers n’a pas été atteint non plus. D’après la même source, LCL comptait 6 millions de clients particuliers à la fin 2013, un nombre ramené à 5,8 millions en fin d’année dernière. La direction, pour qui Centricité 2018 «ne constitue plus une boussole», évoque, elle, 5.997.000 clients à la fin 2018, et préfère parler «d’estimatifs» plutôt que d’objectifs. Quoi qu’il en soit, l’ambition de conquérir 500.000 clients particuliers supplémentaires sur la période 2014-2018 n’a pas été tenu.
Sur le front des effectifs, le réseau d’agences de LCL comptait 11.373 équivalents temps plein en fin d’année dernière, au lieu d’un objectif de 11.608. «Il y a eu beaucoup plus de suppressions de postes que prévu», juge la source. Tel n’est pas l’avis de la direction, qui indique avoir procédé à 4.322 embauches en CDI sur la période 2015-2018, laquelle a enregistré 1.600 départs en retraite.
Plus d'articles du même thème
-
L’emploi américain, une bonne nouvelle dans une période troublée
Les chiffres du rapport mensuel sur le marché du travail ressortent plutôt bons pour le mois de mars. Le détail confirme encore une dynamique faible de l’économie américaine, sans prendre encore en compte les effets des licenciements déjà effectués dans le secteur public, ni ceux liés aux risques économiques résultant de la hausse des droits de douane. -
Harvest commence à sortir du bois après sa cyber-attaque
Sonia Fendler, directrice générale adjointe chez Harvest, est intervenue à la Convention annuelle de l’Anacofi, quelques jours après s'être exprimée lors d'une réunion organisée par la CNCGP. Elle a donné des premiers éléments d’explications sur l’origine de la fuite de données et confirmé que la période d’indisponibilité des services ne sera pas facturée. -
La loi de finances 2025 a laissé aux banques un sentiment aigre-doux
Par souci de justice fiscale, la loi de Finances 2025 a apporté un certain nombre de modifications dont plusieurs touchent les banques de façon directe ou indirecte. Certaines dispositions ne sont pas à l’avantage du secteur bancaire mais d’autres sont plutôt bénéfiques. Zoom sur deux exemples concrets.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions -
Contre-espionnage
Fuites sur Israël: Macron a débusqué la taupe au gouvernement
Le président de la République est persuadé d'avoir trouvé la ministre à l'origine de la fuite de ses propos sur Israël