
La valse des dirigeants continue à la Société Générale

L’annonce du départ du directeur général Frédéric Oudéa, qui rejoindra Sanofi en mai 2023, a rebattu les cartes à la tête de la Société Générale. Anticipant le changement de gouvernance, des membres du comité de direction ont préféré poursuivre leur carrière en dehors de la banque. C’est le cas de Gaëlle Olivier, directrice générale adjointe et chief operating officer du groupe. Transfuge d’Axa, où elle avait effectué la quasi-totalité de sa carrière, elle avait été recrutée par Frédéric Oudéa en 2020 pour diriger la région Asie-Pacifique, puis promue à ce poste en décembre 2021 en vue d’améliorer l’efficacité opérationnelle du groupe et accélérer sa transformation digitale.
Une décision antérieure à la nomination de Slawomir Krupa
Après moins d’un an en fonction, Gaëlle Olivier « a décidé de relever de nouveaux défis professionnels », mentionne le communiqué de la Société Générale. Son nouvel employeur est encore inconnu. Selon une source proche, elle aurait décidé de quitter la banque il y a plusieurs semaines, bien avant que le conseil d’administration ne choisisse Slawomir Krupa comme nouveau directeur général.
Gaëlle Olivier n’était pas candidate en interne à la succession de Frédéric Oudéa, contrairement à Sébastien Proto, directeur général adjoint en charge des réseaux Société Générale et Crédit du Nord, et responsable du projet de fusion « Vision 2025 ». Le choix de Slawomir Krupa annoncé il y a une semaine par le conseil d’administration entraînera-t-il le départ de son rival ? L’organisation de la banque rouge et noire conservera-t-elle sa physionomie ? Frédéric Oudéa est actuellement épaulé de deux directeurs généraux délégués et de trois directeurs généraux adjoints, qui assurent avec lui la supervision des 16 business units et 9 services units de la banque.
Composé de 60 membres, le comité de direction a déjà enregistré deux départs depuis que Frédéric Oudéa a annoncé son départ. Proche du directeur général, Caroline Guillaumin, directrice des ressources humaines et de la communication du groupe, va rejoindre Orange sous la direction de Christel Heydemann qu’elle connaît bien, tandis que Sadia Ricke, directrice des risques, a préféré retourner à Londres, où une opportunité professionnelle s’est présentée chez Standard Chartered.
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