La FFA couve de plus en plus d’assurtech

La fédération a présenté sa nouvelle promotion d’assurtech logées au sein de son Hub Innovation lancé il y a deux ans.
Pauline Armandet
Florence Lustman, présidente de la FFA, lors de la présentation des assurtech incubées par le Hub Innovation.
Florence Lustman, présidente de la FFA, lors du point presse de présentation des assurtech incubées par le Hub Innovation.  -  Photo FFA.

LibertyRider, Prev&Care, Dronotec... Voici les noms de quelques assurtech que la Fédération française de l’assurance (FFA) a choisi d’incuber en 2020 au sein de son Hub Innovation. Hier, elle présentait sa deuxième et nouvelle promotion. «Il n’y a pas de conflit entre les start-up et les assureurs déjà établis. Ces start-up et ces assurtech vont améliorer le business de l’assurance», a déclaré Florence Lustman, présidente de la FFA, lors d’un point presse.

Après avoir incubé six start-up, la FFA en a sélectionné dix cette année «qui proposent des solutions en complément de ce que font les assureurs», explique Jérome Balmes, directeur digital et innovation à la FFA. «Cela va de la facilitation de l’estimation des indemnisations corporelles dans les assurances corporelles à de l’utilisation de l’IA pour accélérer la classification des contrats.» Sur ces dix assurtech, six sont françaises et quatre autres sont étrangères (Grande-Bretagne, Autriche, Belgique et Israël).

Sélectionnées par un comité de salariés de la FFA et d’assureurs, ces start-up bénéficient des espaces de coworking de la FFA d’octobre à fin mai. L’idée est de favoriser les échanges, pour moderniser le métier classique d’assureur. «Les assureurs sont à la pointe pour repérer toutes les innovations qui les aident à exercer leur métier aujourd’hui», explique Florence Lustman. «C’est important d’avoir cette ressource d’assurtech à disposition car, malheureusement, l’environnement réglementaire rend de plus en plus difficile l’innovation à l’intérieur des grosses structures».

Selon la présidente de la FFA, le système de «sandbox», qui est un accompagnement réglementaire accordé à des fintech pendant une période donnée, est «perturbant car il consiste à dire que pour innover dans un secteur régulé comme la banque ou assurance, il faut se mettre en marge des réglementations. Il faut qu’on soit toujours capable de générer de l’innovation en interne ou en captant les idées des start-upers autour de nous», estime Florence Lustman.

Sur les six assurtech ayant incubé d’octobre à mai 2019, une seule, Seyna, a obtenu le mois dernier l’agrément de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) lui permettant de proposer ses services comme un assureur, au même titre que l’assurtech Alan. Certaines assurtech de la nouvelle promotion ont déjà beaucoup d’ambitions. Depuis son lancement en 2016, l’application LibertyRider, qui protège les motards en appelant directement les secours en cas d’accident, a séduit près de 200.000 utilisateurs. Son objectif : être «diffusée de manière la plus large possible, plus que d’être rachetée par un assureur», précise son CEO, Emmanuel Petit.

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