« La conjoncture laisse espérer de belles négociations »

La Parole à... Frédéric Guyonnet, président du SNB/CFE-CGC
Alexandre Garabedian

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Frédéric Guyonnet, président du SNB/CFE-CGC

Sous quels auspices s’ouvrent les négociations salariales annuelles obligatoires (NAO) cet automne ?

Sauf accident d’ici à fin 2021, les banques françaises devraient réaliser de très bons résultats cette année, supérieurs en moyenne de 20 % à ceux de l’an dernier. Cela laisse espérer de belles NAO, avec déjà une mesure d’augmentation générale pérenne signée chez BNP Paribas et d’autres en négociations, notamment aux Banques Populaires et aux Caisses d’Epargne.

La bosse d’inflation joue-t-elle en faveur des salariés ?

C’est un argument que nous mettons en avant cette année dans la négociation. Les directions de banques estiment que le phénomène n’est que temporaire et ne caleront donc pas les augmentations générales, s’il y en a, sur le niveau de l’inflation. Mais contrairement à d’autres secteurs, la banque prévoit aussi des enveloppes d’augmentations individuelles conséquentes pour ses salariés. Si l’on additionne les deux mesures, collectives et individuelles, on devrait assister pour l’an prochain à une augmentation de la masse salariale supérieure à 2 % dans un certain nombre d’établissements, donc en ligne avec l’inflation.

Faut-il en attendre autant pour les banques engagées aujourd’hui dans de lourdes restructurations ?

Les cas diffèrent selon qu’il s’agit d’une restructuration interne ou d’une cession à un tiers comme chez HSBC. Si l’on prend l’exemple de la Société Générale et du Crédit du Nord, l’annonce de la fermeture de 650 agences et de la suppression de 3.700 emplois nets crée de l’angoisse parmi l’ensemble des salariés. Pour les garder à bord, l’employeur doit mener une belle NAO.

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