
HSBC dévoile un profit record mais entaché par une dépréciation en Chine

HSBC, dont la valeur boursière s'élève à 160 milliards de dollars, a annoncé mercredi un bénéfice avant impôts de 30,3 milliards de dollars pour 2023, en hausse de 78% par rapport à l’année précédente, mais inférieur aux attentes des analystes qui visaient 34,1 milliards de dollars.
Ce profit record est entaché par une dépréciation de 3 milliards de dollars sur la participation de la banque dans le Chinois Bank of Communications. Elle intervient après un examen des flux de trésorerie futurs probables de la banque chinoise et des perspectives de croissance des prêts et des marges d’intérêt, a déclaré HSBC, dans le contexte d’une reprise économique plus fragile que prévu en Chine.
Il s’agit de la plus importante dépréciation liée à la crise immobilière chinoise enregistrée par une banque étrangère. En octobre, Standard Chartered avait subi une perte de près d’un milliard de dollars sur sa propre participation dans la banque chinoise.
En réaction à ces annonces, l’action HSBC reculait de près de 5%.
La plus grande banque européenne a été pénalisée par une hausse de ses coûts de 6% en 2023, plus que ce qu’elle avait prévu, et une nouvelle progression de 5% est anticipée cette année. HSBC a par ailleurs fait état d’un rendement des capitaux propres de 14,6%, un objectif de performance clé, en 2023, ce qui est inférieur à l’estimation de 17%.
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Le salaire du DG s’envole
Le groupe a annoncé un programme de rachat d’actions de 2 milliards de dollars et le dividende payé au titre du quatrième trimestre 2023 grimpe à 0,31 dollar, contre 0,10 dollar précédemment. Il atteint ainsi 0,61 dollar sur l’ensemble de l’année, un record depuis 2008. La banque envisage en outre de distribuer un coupon spécial de 0,21 dollar par action à ses actionnaires au premier semestre, une fois la cession de ses activités au Canada bouclée.
Le directeur général, Noel Quinn, a de son côté bénéficié d’une envolée de sa rémunération, passée de 5,6 millions de dollars en 2022 à 10,6 millions l’an dernier, grâce à une hausse de sa part variable liée à un plan de rémunération de long terme dont les conditions ont été fixées lors de sa nomination en 2020.
L’enveloppe de la banque dédiée aux bonus a par ailleurs grimpé de 3,4 milliards à 3,8 milliards de dollars et elle a annoncé qu’elle lancerait un nouveau système de rémunération variable pour plus de 150.000 cadres juniors et intermédiaires.
(Avec Reuters)
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