Bank of America est à son tour dans le viseur de Glass Lewis et d’ISS

Les deux sociétés de conseil aux investisseurs recommandent une scission des fonctions de président et de directeur général de la banque, après avoir incité Goldman Sachs à faire de même.
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La gouvernance des grandes banques américaines est dans le collimateur des sociétés de conseil aux investisseurs. Glass Lewis et Institutional Shareholder Services (ISS) ont exhorté vendredi Bank of America à séparer les fonctions de président du conseil d’administration et de directeur général, toutes deux occupées à l’heure actuelle par Brian Moynihan. La banque américaine a nommé ce dernier au poste de directeur général en 2009, puis à celui de président en 2014. Au titre de l’exercice 2023, sa rémunération a baissé de 3,3% à 29 millions de dollars (26,7 millions d’euros) d’un an sur l’autre.

«La nomination d’un président du conseil d’administration indépendant de la direction, c’est-à-dire qui n’occupe pas également le poste de directeur général, est presque toujours préférable au fait qu’une seule personne dirige à la fois le conseil d’administration et l'équipe de direction», a déclaré Glass Lewis dans une note. Quelques jours plus tôt, les deux sociétés de conseil avaient déjà incité Goldman Sachs à procéder à la dissociation de ses fonctions de direction, tout en appelant les actionnaires de cette banque à rejeter les plans de rémunération de ses dirigeants.

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Une déconnexion entre la rémunération et les performances

Les actionnaires «devraient se méfier de la déconnexion continue entre la rémunération et les performances réalisées», jugeait Glass Lewis dans son rapport. Devenu directeur général de Goldman Sachs en octobre 2018, David Solomon a également pris la tête de son conseil d’administration trois mois plus tard. La résolution visant à scinder le poste de PDG de Goldman Sachs a été déposée par le National Legal and Policy Center. Une mesure similaire déposée l’an dernier par cette organisation de lobbying à tendance conservatrice n’avait recueilli que 16 % des voix.

Après la crise financière de 2008, certains investisseurs désireux d’améliorer le contrôle des risques ont tenté de séparer les fonctions de président et de directeur général au sein de plusieurs grandes banques d’investissement comme JPMorgan Chase. Ces établissements ont souvent contourné le problème en attribuant de nouveaux pouvoirs à un administrateur indépendant principal, chemin suivi en 2013 par Goldman Sachs. Son assemblée générale annuelle et celle de Bank of America sont toutes deux prévues le 24 avril prochain. (Avec Reuters)

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