
Bank of America confirme la bonne dynamique des banques américaines

Après JPMorgan, Citi et Wells Fargo la semaine dernière, la deuxième banque américaine publie également de solides résultats intermédiaires.
Au troisième trimestre, Bank of America (BofA) a affiché un bénéfice net de 7,8 milliards de dollars, en hausse de 10% sur un an et supérieur aux 7,4 milliards de dollars enregistrés au deuxième trimestre.
Tirés par la hausse des taux, les revenus nets d’intérêts du groupe ont augmenté de 4% au troisième trimestre pour atteindre 14,4 milliards de dollars.
Mieux que prévu
Les activités de BofA ont en outre dépassé les attentes de Wall Street dans la banque d’investissement et les activités de trading. La première a vu ses commissions augmenter de 2%, à 1,2 milliard de dollars, pendant que les revenus des secondes s’amélioraient de 8%, à 4,4 milliards.
«Nous avons gagné des clients et des comptes dans toutes les branches d’activité», a déclaré le PDG Brian Moynihan dans un communiqué. «Nous l’avons fait dans une économie saine, mais ralentie, où les dépenses de consommation aux États-Unis sont restées supérieures à celles de l’année dernière, mais ont continué à ralentir».
En réaction, l’action Bank of America grimpait de 3,1% dans les échanges mardi en séance. Vendredi, elle avait reculé de 0,5% alors que JPMorgan avançait de 1,6% et Wells Fargo de 3%.
Goldman Sachs pénalisée par sa fintech
Autre grande banque américaine à avoir publié ses comptes trimestriels ce mardi, Goldman Sachs a dévoilé un profit net en baisse de 33%, à 2,06 milliards de dollars. Un chiffre légèrement supérieur aux attentes des analystes et qui s’explique largement par une dépréciation de 506 millions de dollars liée à la vente de sa fintech GreenSky, spécialisée dans les prêts à l’amélioration de l’habitat, et une autre de 358 millions de dollars sur des investissements immobiliers.
Goldman Sachs avait acheté GreenSky en 2022 pour 1,7 milliard de dollars dans une volonté de monter en puissance sur la banque de détail... Avant d’abandonner cette stratégie en revendant la fintech un an plus tard, perdant au passage des centaines de millions de dollars. Sur l’ensemble de l’activité banque de détail (pertes de GreenSky comprises), le groupe a enregistré une perte de trois milliards de dollars en trois ans.
Recentrage sur la banque d’investissement
Sur l’activité banque d’investissement, Goldman Sachs a en revanche résisté et réussi à augmenter ses revenus avec 1,55 milliard de commissions, en hausse de 0,6%. Une première depuis deux ans !
David Salomon, directeur général de Goldman Sachs, a d’ailleurs confirmé «la poursuite de la mise en œuvre des priorités stratégiques» avec un objectif de se recentrer sur les points forts historiques du groupe, à savoir la banque d’investissement et les activités de marché. Il a ainsi déclaré s’attendre «à une poursuite de la reprise des marchés de capitaux et des activités stratégiques si les conditions restent favorables».
La chute est certes moins importante que prévu, mais le bénéfice net n’en est pas moins réduit de 828 millions de dollars pour ce troisième trimestre et le rendement sur capitaux propres (RoE) moyen a diminué de trois points de pourcentage à 7,1%. Mardi en séance, l’action reculait très légèrement de 0,1%.
De son côté, Morgan Stanley dévoilera ses résultats trimestriels le 18 octobre.
(Avec Reuters)
A lire aussi: La Société Générale compte aussi sur l'IA générative pour produire de la valeur
Plus d'articles du même thème
-
La chute se poursuit sur des marchés paniqués par la guerre commerciale
Les Bourses européennes ont ouvert dans le rouge vif lundi après le plongeon des marchés asiatiques. Les taux continuent également à reculer. -
L’emploi américain, une bonne nouvelle dans une période troublée
Les chiffres du rapport mensuel sur le marché du travail ressortent plutôt bons pour le mois de mars. Le détail confirme encore une dynamique faible de l’économie américaine, sans prendre encore en compte les effets des licenciements déjà effectués dans le secteur public, ni ceux liés aux risques économiques résultant de la hausse des droits de douane. -
Groupama enregistre le résultat le plus élevé de son histoire
L’assureur mutualiste affiche des résultats 2024 en nette progression par rapport à l’exercice précédent grâce à la bonne tenue de l’ensemble de ses activités d’assurance et une sinistralité "climatique" clémente. Toutefois, le ratio de solvabilité pâtit d’effets de marché défavorables et d’exigences en capital plus élevées.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions