
Axa prolonge son offre aux restaurateurs sur les pertes d’exploitation

Six semaines de plus. Initialement ouverte jusqu’au 30 septembre, Axa a annoncé mercredi repousser au 15 novembre la fermeture de la solution amiable proposée aux 15.000 clients restaurateurs détenteurs d’une assurance perte d’exploitation dans son contrat standard. Pour rappel, cette solution propose de payer 15% du chiffre d’affaires de 2019 sur la période des mesures administratives (14 mars 2020 au 29 octobre 2020) dans la limite de trois mois de confinement sur les deux périodes de confinement. Selon l’assureur, qui a mobilisé 300 millions d’euros sur l’opération, cela équivaut en moyenne à 50% du manque à gagner des restaurateurs sur la période. Les conditions financières ne sont pas modifiées.
Surtout, pour les clients ayant accepté cette solution, « les procédures cesseront en toute logique », affirmait le directeur général d’Axa France, Patrick Cohen, en juin. De quoi tourner une page qui a écorné l’image d’Axa alors que parmi son portefeuille de 15.600 clients détenteurs d’un contrat multirisques professionnels, multirisques PME ou multirisques de l’entreprise comportant une extension de garantie des pertes d’exploitation consécutives à une fermeture administrative, 1.500 mettaient en contentieux l’assureur.
« La main d’Axa reste tendue »
Déjà, le groupe se réjouit des avances de ces premiers mois : « Nous sommes satisfaits du chemin parcouru avec nos clients puisque 70% d’entre eux ont déjà initié avec nous une démarche de transaction amiable », affirme Patrick Cohen. Aucune précision n’est toutefois donnée sur la part des clients en contentieux ayant accepté la transaction. « La main d’Axa reste tendue », souligne le directeur général, qui met en avant que « chaque jour 20 nouveaux restaurants sont assurés chez Axa France ».
« De fait, en lieu et place du rassemblement des documents comptables demandés au cours de la période estivale, les restaurateurs se sont plus consacrés à leur établissement, leurs salariés et leur clientèle au sortir de plusieurs mois de fermeture. Cette annonce est donc sans conteste un élément de satisfaction pour le SDI », reconnait Marc Sanchez, secrétaire général du Syndicats des indépendants (SDI). « Toutefois, sur le fond, Axa ne modifie en rien la faiblesse des critères de son offre initiale », tempère-t-il. S’il milite depuis l’annonce pour une revalorisation des termes de la transaction, le syndicat souligne qu’un bon accord vaut mieux qu’un mauvais procès.
Plus d'articles du même thème
-
PARTENARIAT
Apprendre à désapprendre : les limites du savoir
L’illusion de la connaissance et comment surmonter les limites de l’apprentissage -
PARTENARIAT
Investissement : Quand la simplicité devient un piège
Pourquoi la simplicité n’est pas toujours la meilleure solution
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions -
Contre-espionnage
Fuites sur Israël: Macron a débusqué la taupe au gouvernement
Le président de la République est persuadé d'avoir trouvé la ministre à l'origine de la fuite de ses propos sur Israël