Andrew Wild (HSBC) : «La banque transactionnelle est un de nos points de développement stratégiques»

Depuis 2020, HSBC Continental Europe regroupe les succursales de la banque sur le continent. Son directeur général donne à L’Agefi la feuille de route de cette nouvelle structure.
Franck Joselin
Andrew Wild, directeur général de HSBC Europe
Andrew Wild, directeur général de HSBC Europe.  -  photo HSBC.

L’Agefi : Quelles sont aujourd’hui vos ambitions de développement en Europe continentale ?

Andrew Wild : L’année 2021 a été très satisfaisante pour HSBC Continental Europe (HBCE) avec un retour à la rentabilité, portée par les bénéfices de la reprise économique pour nos clients et par les premiers effets de la transformation de nos métiers. Cette performance économique est le reflet de notre ambition de devenir la première banque internationale de financement et de marchés pour les entreprises en Europe continentale. La croissance de la banque de financement et d’investissement et de la banque d’entreprises a démontré la force de notre franchise internationale. Cette activité est déjà très présente en France. Dans certains pays comme l’Espagne, l’Italie ou la Suisse, où cette activité est aussi présente, nous anticipons de nombreuses opportunités.

Nous allons aussi développer nos activités sur nos clients corporates. Cela pourra passer, par exemple, par la Belgique, les Pays-Bas ou l’Irlande qui, après le Brexit, sont devenus des centres pour les grands clients américains et asiatiques. Nous voulons également accélérer en France, notamment sur le segment des ETI qui entendent se développer à l’international. Evidemment, nous avons toujours de grandes ambitions pour notre banque privée, notamment en profitant des relations que nous avons par ailleurs avec les chefs d’entreprises dans les autres métiers de la banque.

Comment pensez-vous gagner des parts de marché sur le segment des entreprises, très concurrentiel ?

La banque transactionnelle (transactional banking) constitue un de nos points de développement stratégiques. C’est d’ailleurs le cas pour beaucoup de banques aujourd’hui. Lorsqu’un client donne accès à ses flux à sa banque, c’est le signe de la confiance qu’il lui accorde. Nous avons passé plusieurs années à nous concentrer sur nos relations avec nos clients internationaux ou des clients européens qui ont des relations avec l’international. Ceux-ci peuvent être des entreprises, des institutions financières ou des entités du secteur public. Nous offrons une panoplie complète de produits et services à ces clients, et nous sommes particulièrement actifs sur la partie concernant le financement du commerce international. HSBC est le numéro un mondial sur cette activité. Sur ce métier, nous sommes présents sur toute la chaîne de valeur. Sur les paiements électroniques traditionnels, comme en Europe, mais aussi sur des opérations beaucoup plus variées et complexes qui caractérisent le financement du commerce mondial à l’autre bout du monde. Nous sommes particulièrement bien positionnés pour pouvoir apporter de la technologie sur ces financements et ainsi les rendre plus aisés pour nos clients, notamment en utilisant la blockchain.

Les fintechs ne constituent-elles pas un danger sur ces métiers ?

Les fintechs peuvent faire concurrence aux banques traditionnelles, mais elles peuvent surtout nous aider sur certains points. Nous pouvons, par exemple, nouer des accords avec elles. Cependant, à ce stade, seules les banques traditionnelles sont en mesure d’offrir la gamme entière de produits sur le marché des entreprises qui reste, par ailleurs, beaucoup lié au relationnel.

Quelle organisation avez-vous choisie pour HSBC Continental Europe ?

HBCE est constituée d’une tête de pont à Paris et de 11 succursales qui lui sont rattachées, dont la Belgique, l’Espagne, l’Irlande, le Luxembourg, les Pays-Bas, ou encore la Suède où nous nous sommes installés il y a deux ans. Dans les deux années à venir, l’Allemagne devrait rejoindre la plateforme d’Europe continentale ainsi que Malte, et HSBC Private Bank Luxembourg. La réunion de toutes ces structures nous permet d’offrir une offre paneuropéenne à toutes les entreprises qui veulent commercer avec le reste du monde. Nous aurons donc une holding intermédiaire basée à Paris à laquelle tous les marchés d’Europe continentale seront rattachés. Cela n’empêche pas que les équipes opérationnelles et commerciales resteront dans leur pays d’origine. Nous continuerons par ailleurs de travailler, comme nous le faisons déjà, sur l’inclusion et la diversité. Concernant ce dernier point, le comité exécutif de HSBC Continental Europe est aujourd’hui composé à 38% de femmes et nous nous sommes engagés à atteindre la parité d’ici fin 2024.

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