Chaque semaine, les analyses et prévisions des économistes et gestionnaires d'actifs interrogés par L'Agefi sur les taux, changes, actions, crédit et allocation d'actifs.
Il n’est pas possible aujourd’hui de réconcilier armement et investissement durable au sens strict, type SFDR article 9, sans faire d’entorse aux principes fondamentaux de durabilité. Le secteur de l’armement est complexe. Des informations clés, telles que les clients finaux des sociétés, restent fréquemment incomplètes, notamment pour des raisons de sécurité nationale. Il est donc souvent impossible de s’assurer que les armements qui protègent aujourd’hui des communautés vulnérables n’alimenteront pas demain l’agresseur. Il ne peut être garanti que des armes ne tomberont entre les mains de régimes oppressifs les utilisant contre leurs citoyens. Enfin, il est difficile de vérifier le respect des embargos. Le secteur peut donc exposer l’investisseur à des violations de principes fondamentaux de durabilité, tels que les droits de l’Homme et le « Do no significant harm ». Lors de l’analyse ESG, il est essentiel de distinguer armes conventionnelles et controversées, mais même les experts et fournisseurs de données spécialisés rencontrent des difficultés à différencier une implication vérifiée dans les armes controversées d’une forte probabilité d’implication. Même si un monde sans conflits est irréaliste et si l’armement peut contribuer au maintien de la paix, le secteur présente des risques incompatibles avec l’investissement durable pur. La définition de durabilité ne doit pas être fonction de géopolitique – il faut préserver la qualité des investissements, en ligne avec notre devoir fiduciaire de gérant de portefeuilles durables.
BYD, le constructeur automobile chinois, vient de sortir un nouveau modèle de véhicule électrique (EV), le Yangwang U9. Prix du bolide : 230.000 dollars. Une chinoise sur le marché de Porsche, tout un symbole.
L’optimisation de Markowitz, prix Nobel en 1990, décédé en juin 2023, a eu un impact majeur sur la finance. Elle a influencé la gestion discrétionnaire d’actifs, avec une meilleure diversification, les gestions systématiques (portefeuilles risk parity, minimum variance, maximum diversification, fonds alternatifs quantitatifs), ainsi que la restructuration de l’industrie autour des indices et des ETF (exchange-traded funds), mais aussi la finance d’entreprise, avec la fameuse formule du MEDAF (Modèle d'évaluation des actifs financiers) qui définit depuis les taux d’actualisation ou les taux de rendement exigé.
Que ce soit dans ses formes publiques (résolutions, confrontation dans les médias) ou via un dialogue privé avec les dirigeants d’entreprise (1), l’engagement actionnarial est depuis longtemps un levier d’action clé des investisseurs ISR (investissement socialement responsable). Cependant, les résolutions sur des sujets sociaux et environnementaux obtiennent souvent des scores faibles et sont rarement adoptées. Et aux Etats-Unis, celles concernant des sujets ESG étant généralement non engageantes (non-binding), un score élevé n’a pas non plus forcément d’impact important sur le comportement de l’entreprise. Les dialogues privés entre activistes et dirigeants seraient en fait les plus efficaces pour influencer le comportement d’une entreprise. De manière générale, les recherches montrent un effet plutôt positif de l’engagement sur la performance ESG des sociétés ciblées. Les années récentes sont d’ailleurs marquées par une forte augmentation du nombre de résolutions sur des sujets climat.
Sur un marché où l’épargnant est friand de fonds actions, la concurrence des sociétés de gestion étrangères pousse à la consolidation des boutiques locales.
L’Europe met la dernière main à la réglementation de ses agences de notation extra-financière. Salué sur le fond, le texte sur l'accord provisoire reste néanmoins contesté sur divers points par les acteurs paneuropéens.
Orpea, CCR Re, Chargeurs : la mutuelle des professions de santé multiplie les investissements emblématiques. Elle a aussi pris très tôt le virage du non-coté. Son directeur financier s’explique.
Les gestionnaires d'actifs tentent de se faire une place sur TikTok, YouTube ou Instagram. Mais ils doivent composer avec les « finfluenceurs », stars du conseil sur ces réseaux.
Henri Chabadel, responsable des investissements de BlackRock pour la France, la Belgique et le Luxembourg, donne ses clés pour appréhender l'intelligence artificielle.
L’idée de pénaliser la détention d’actifs fossiles et de bonifier le financement de projets verts progresse. La BCE est vue comme le parfait chef d’orchestre.
Le succès rencontré en France par ces nouveaux produits lancés par BlackRock montre que l’attente était forte. Leur simplicité apparente cache une gestion complexe.