
Wendel a cédé 6,7% du capital de Bureau Veritas

La société d’investissement Wendel a annoncé mercredi avoir cédé, dans le cadre d’un accord de vente à terme, environ 6,7% du capital du groupe de certification et de contrôle de la qualité Bureau Veritas, au prix de 27,25 euros par action.
Ce prix représente une décote instantanée de 5,4% par rapport au cours de l’action Bureau Veritas mardi en clôture.
La transaction a porté sur la cession de 30.357.140 actions Bureau Veritas à des investisseurs qualifiés par le biais d’un processus de construction accélérée d’un livre d’ordres. L’offre a été conduite par BNP Paribas, qui a aussi préfinancé l’accord pour une durée de trois ans, et Morgan Stanley.
Cette opération permet à Wendel de dégager des liquidités nettes immédiates d’environ 750 millions d’euros, a indiqué la société d’investissement dans un communiqué. Le règlement-livraison des actions relatives à l’offre devrait avoir lieu vendredi.
Par ailleurs, Wendel a indiqué avoir conclu avec BNP Paribas et Morgan Stanley un «call spread» afin de bénéficier de la hausse du cours de l’action Bureau Veritas, si tel est le cas, sur un nombre de titres équivalent à celui de la vente à terme.
En tenant compte des liquidités dégagées par ces opérations relatives à sa participation dans Bureau Veritas et de la finalisation prochaine de l’acquisition de Monroe Capital, Wendel devrait afficher un ratio LTV («loan to value») d’environ 17%. Ce ratio d’endettement, correspondant au rapport prêt sur valeur des actifs, ressortait à 22,9% au 31 décembre 2024, en tenant compte notamment des futurs engagements d’investissements dans les fonds d’IK Partners et de l’acquisition de Monroe Capital.
Transition vers la gestion d’actifs
Wendel avait déjà cédé en avril 2024 environ 9% du capital de Bureau Veritas pour près de 1,1 milliard d’euros. Cette nouvelle opération devrait dégager des liquidités immédiates pour le groupe dirigé par Laurent Mignon, désireux de poursuivre sa transition vers un modèle fondé sur l’investissement en compte propre et la gestion d’actifs pour compte de tiers.
Wendel conservera 26,5% du capital et 41,2% des droits de vote de Bureau Veritas jusqu’au dénouement de la vente à terme, prévu en mars 2028.
La société d’investissement «réitère sa confiance dans la direction de Bureau Veritas et son plan stratégique», a ajouté Wendel.
A lire aussi: Après des résultats records, Bureau Veritas veut accélérer ses acquisitions
Plus d'articles du même thème
-
La Chine riposte aux Etats-Unis et donne un nouveau coup de massue aux marchés
Les actions européennes plongent de nouveau après que Pékin a dévoilé une série de mesures en réponse aux droits de douane américains. -
Altaroc dévoile les contours de son millésime Odyssey 2025
La plateforme donnant accès au private equity pour les particuliers investira, pour cette cinquième génération, dans sept à huit fonds américains et européens et dans quelques co-investissements. -
Brookfield Infrastructure acquiert Colonial Pipeline pour 9 milliards de dollars
L’opération inclut le rachat de la participation de Shell pour 1,45 milliard de dollars
Sujets d'actualité
ETF à la Une
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions