
Les fonds d’infrastructures se disputent le français Proxiserve

Proxiserve suscite les vocations. Le groupe de plomberie et de chauffage, sorti de l’orbite de Veolia Environnement en 2011 à l’occasion d’un LBO mené par le fonds d’investissement Latour Capital, fait actuellement l’objet d’un processus d’enchères que dirige Natixis Partners. Au menu : une prise de participation majoritaire dans une entreprise que la récurrence de son activité rend attractive pour des fonds d’infrastructures.
Après un premier tour «qui a attiré toute la place», selon une source financière, quatre candidats seraient encore lice, a appris L’Agefi. Trois le sont au travers de fonds d’infrastructures : il s’agirait de Mirova, filiale de Natixis IM, de l’américain Stonepeak, qui revendique autour de 15 milliards de dollars sous gestion en grande majorité en Amérique du Nord, et d’I Squared. Ce dernier a bouclé en septembre la levée d’un deuxième fonds d’infrastructures de 7 milliards de dollars. Il s’est récemment fait connaître en France en se portant candidat au rachat de la Saur, et lorgne aussi la fibre optique d’Altice.
Le dernier candidat est un concurrent de Proxiserve, l’allemand Techem, spécialiste du comptage individuel d’eau et de chauffage. Il vient d’être racheté au mois de mai par le fonds Partners Group avec l’appui des institutionnels canadiens CDPQ et Ontario Teachers’, pour la bagatelle de 4,6 milliards d’euros en valeur d’entreprise.
La valorisation minimum fixée pour participer au second tour atteindrait 720 millions d’euros, selon une autre source financière. A ce tarif-là, la cible se paierait donc au moins 13 fois son Ebitda annuel, qui évolue autour de 55 millions d’euros. C’est le prix de la visibilité des revenus et des cash-flows d’une société présente auprès des particuliers et des professionnels dans quatre métiers : le chauffage, la maintenance des logements, les compteurs divisionnaires dans les copropriétés (il est le numéro deux en France) et la gestion de l’électricité pour les grands ensembles. C’est aussi le reflet d’une croissance régulière de l’activité, censée bénéficier de l’installation des chaudières basse condensation, nouvelle référence du marché.
Depuis octobre 2015, Latour Capital ne détient qu’une participation minoritaire. Le PDG Stéphane Caine contrôlerait 75% du capital de Proxiserve, mais il est prévu qu’il réinvestisse.
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