Latour Capital relève l’objectif de son premier fonds à 110 millions d’euros

La société créée il y a un an par Alain Madelin, Cédric Bannel et Philippe Leoni visait 90 millions d’euros. Elle a déjà levé 100 millions
Virginie Deneuville

Si le climat reste tendu dans le domaine des levées de fonds, spécifiquement en Europe, plusieurs fonds de capital investissement parviennent néanmoins à redonner une impulsion positive au secteur. Après Montefiore, qui a dépassé son objectif initial de 180 millions d’euros en quelques mois et vise désormais 200 à 220 millions d’euros, Latour Capital vient de réaliser une performance relativement similaire.

La société, créée il y a un an, a dépassé l’objectif de son premier véhicule, fixé à 90 millions d’euros. Latour, qui vient de réaliser un bouclage intermédiaire à 100 millions d’euros, a dans ce contexte repoussé son objectif final à 110 millions. «Nous disposons d’une demande de près de 200 millions d’euros pour ce premier véhicule», explique à L’Agefi Cédric Bannel, l’un des trois fondateurs de la société. Le bouclage final devrait intervenir dans trois semaines.

«La situation économique a changé. Pour créer de la valeur, il faut privilégier une stratégie industrielle plutôt que financière. Notre expérience constitue un point fort pour nos investisseurs», estime Cédric Bannel, fondateur du site automobile Caradisiac, revendu à Spir en 2005. Dans cette nouvelle aventure, le professionnel s’est d’ailleurs associé à Philippe Leoni, ancien président de Spir où il a passé quinze ans. Alain Madelin, ancien ministre des finances et de l’industrie complète ce trio de tête.

Latour, qui déjà réalisé deux investissements directs, n’a d’ailleurs pas eu recours à la dette pour financer ces opérations, même si la société ne se l’interdit pas. Latour a mis la main sur le groupe de services énergétiques Proxiserve, ancienne filiale de Veolia, et sur Multiposting, spécialisé sur les annonces d’emplois sur internet. Les 100 millions d’euros déjà levés sont investis à hauteur de 20%.

«Nous privilégions les opérations non intermédiées, réalisées auprès de filiales de grands groupes en France, voire en Belgique. Il existe une très belle base d’entreprises de taille intermédiaire avec un fort potentiel de croissance dans notre pays», indique Cédric Bannel. Latour cible des sociétés dont la valeur d’entreprise est comprise entre 20 et 60 millions d’euros. Latour, qui prévoit de réaliser huit investissements sur la durée de vie du fonds, travaille actuellement sur deux opérations, dont l’une pourrait être annoncée d’ici la fin de l’année.

{"title":"","image":"78773»,"legend":"Lev\u00e9es de fonds en capital investissement»,"credit":""}

Un évènement L’AGEFI

Plus d'articles du même thème

ETF à la Une

Contenu de nos partenaires

A lire sur ...