Bercy se dote d’une nouvelle police fiscale

Le 3 juillet dernier, Gérald Darmanin se félicitait de la création du nouveau Service d’enquêtes judiciaires des finances (SEJF) créé pour mieux lutter contre les fraudes fiscales, financières et douanières, qui privent chaque année l’État de ressources importantes .
Pour répondre à ce défi, la loi relative à la lutte contre la fraude publiée le 24 octobre 2018 prévoit, outre un renforcement de l’arsenal pénal, l’affectation d’officiers fiscaux judiciaires au sein d’un nouveau service spécialisé dans la répression de la délinquance fiscale. Ce nouveau service d’enquêtes judiciaires des finances (SEJF) est créé depuis le 1 er juillet 2019. Issu de la transformation du service national de douane judiciaire (SNDJ), il réunit dans une seule et même structure l’expertise des officiers de douane judiciaire et des officiers fiscaux judiciaires.
Placé sous la cotutelle du directeur général des douanes et des droits indirects et du directeur général des finances publiques, il est dirigé par un magistrat de l’ordre judiciaire et peut être saisi, notamment, par le Parquet National Financier (PNF) dans le cadre de dossiers nécessitant une expertise fiscale, douanière ou financière.
Le service d’enquêtes judiciaires des finances est composé de 266 enquêteurs habilités, dont 241 officiers de douane judiciaire et 25 officiers fiscaux judiciaires. Ces agents sont spécialement habilités à exercer des missions de police judiciaire et disposent de toutes les prérogatives mises à leur disposition par le code de procédure pénale.
Le siège du service d’enquêtes judiciaires des finances est situé à Ivry sur Seine.
La première promotion d’officiers fiscaux judiciaires a été formée durant le premier semestre 2019 à l’École nationale des douanes de Tourcoing. « La création du service d’enquêtes judiciaires des finances est la réponse cohérente de l’État dans l’accélération de la lutte contre la grande délinquance économique et financière en mettant en commun les cultures douanières et fiscales et en capitalisant sur l’expertise et les ressources de ces personnels ayant déjà fait leurs preuves », annonce Gérald Darmanin.
,
Plus d'articles du même thème
-
La négligence grave du client victime d’escroquerie libère la banque de toute responsabilité
Dans une affaire récemment jugée, la Cour de cassation délimite la responsabilité des banques face à une escroquerie subie ses clients. -
Le fondateur d’Archegos est condamné à 18 ans de prison
Le fondateur d’Archegos Capital Management, Bill Hwang, a été condamné ce 20 novembre à 18 ans de prison après avoir été reconnu coupable de manipulation de cours et d’escroquerie aux banques, rapporte le Wall Street Journal. -
Le client piégé au téléphone par un faux conseiller bancaire doit être remboursé
Le jugement de la Cour de cassation concerne un cas d’usurpation du numéro de téléphone de l'agence. L'affaire a eu lieu avant l’entrée en vigueur de la loi visant à lutter contre les appels frauduleux, qui renforce les mécanismes d’authentification des appels provenant des banques.
ETF à la Une
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions