Le financement participatif peut devenir rapidement un moyen viable de financement
Si Sylvain Fagnent et Stephen Périn, consultants, Octo technology considèrent que 2015 sera l’année des FinTech, le foisonnement en France des offres en matière de financement participatif depuis l’entrée en vigueur d’un nouveau cadre règlementaire le 1er octobre 2014 conduira nécessairement à une phase de sélection des plates-formes. Au Royaume-Uni, par exemple, ils témoignent de la création d’un moteur de recherche des acteurs du crowdfunding.
Pour les investisseurs, la difficulté proviendra du fait de savoir quelle est la plate-forme la «plus pertinente», d’où l’importance de critères comme la part de défauts, le niveau de transparence ou la nécessité de qualifier les projets à financer
Pas encore d’attente particulière de tous les banquiers.
Dans un entretien accessible en ligne sur le site de L’AGEFI, Sylvain Fagnent annonce que tous les acteurs de la finance ne sont pas encore sensibilisés à la montée en puissance du crowdfunding. Un de ses clients par exemple n’envisage pas que ce type de financement puisse devenir un concurrent à court terme «alors même qu’aux Etats-Unis, Lendig Club est passé en un an de 95 % d’investissements réalisés par des particuliers à 80 % par des institutionnels».

Les deux intervenants retiennent «un passage à l’échelle» de la part des institutionnels qui commencent à s’intéresser à ce type de structures. Les partenariats de distribution signés par Generali avec Prêt d’Union et de Groupama Banque qui va contribuer au financement des projets d’entreprises par l’intermédiaire d’Unilend en témoignent et devraient se développer. La consécration des plates-formes se traduira par une augmentation des volumes en jeu voire l’internationnalisation des plats-formes.
De la casse à prévoir.
Une certaine rationalisation des offres est attendue sur le marché français. L’indicateur de l’état de santé des acteurs sera donné par leur taux de défaut des projets à financer.
Ce marché pourra alors également représenter une opportunité pour les assureurs dans la mesure où il sera nécessaire de proposer une couverture contre les risques de défaut.
Entre autres freins au développement, les deux témoins soulignent la difficulté de s’assurer de la liquidité des parts en matière de private equity.
En matière de gestion de fortune, un ticket d’entrée – à hauteur de 1.000 euros – peut paraître trop faible pour satisfaire les attentes d’une clientèle haut de gamme.
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