David Charlet (Anacofi) : «Les clients ne se génèrent plus de la même manière»
Quelle stratégie pour lancer son cabinet de gestion en patrimoine ? Depuis plus de 20 ans, L’Agefi Patrimoine organise le Grand prix des jeunes diplômés, qui consacre des talents de la gestion de patrimoine en devenir. Année après année, ces nouvelles promotions tentent de s’insérer dans un marché en plein changement. La consolidation accélère ces transformations et risque de rendre plus difficile l’entrée dans la profession.
Quelles stratégies les jeunes CGP doivent-ils mettre en place ? Racheter un portefeuille ou partir d’une feuille blanche ? Intégrer un regroupement de cabinets ou faire le pari de l’indépendance totale ? Jean-François Tardiveau, rédacteur en chef de L’Agefi Patrimoine, a rencontré le président de l’Anacofi David Charlet pour discuter de l’entrée des jeunes CGP dans un métier en forte évolution.
Au-delà du niveau de formation progressivement plus exigeant, David Charlet identifie plusieurs contraintes pesant sur le lancement d’activité des jeunes, tel que le renforcement de la réglementation sur le démarchage. « Les clients ne se génèrent plus de la même manière », explique le président de l’Anacofi. Il relève également le coût des outils de travail nécessaires à une bonne conformité, alors même que les textes régissant la profession s’accumulent.
Herez et Cyrus, Crystal et Opti Finance...Les rapprochements d’envergure s’enchainent et accélèrent la consolidation du secteur. Autant de pression supplémentaire pour les jeunes qui veulent tenter l’aventure entrepreneuriale. Pour jouer des coudes, leurs options sont limitées et restreintes par leur capacité financière notamment. « Les moins de trente ans ne rachètent pas de portefeuille en général, ou alors c’est là où ils travaillaient déjà. Ils ont plutôt tendance à intégrer des groupements ou un cabinet en tant que salarié », commente David Charlet, qui ajoute que la majorité des installations en solo sont aujourd’hui faites par des quadragénaires.
Notre émission Patrimoine Online est à voir dans son intégralité ici.
Plus d'articles du même thème
-
Guerre commerciale, Bybit et coup de gueule immo : les 3 actus d'Alain Atallah & Brice Ruel
La rédaction s'est rendue à Valence pour décrypter l'actualité avec les deux dirigeants fondateurs du Groupe Trinity. -
La Minute Com – Améliorer son référencement naturel
Comment apparaitre dans les premiers résultats des recherches Google ? Pour la dernière Minute Com, Paul Hag de Com des CGP vous guide pas à pas. -
Comment ViaGénérations veut traverser la crise
Le fonds immobilier viager de Turgot AM a terminé 2024 avec une performance de 4,04% alors que le marché dévissait de -4,7%. Pourtant, il a dû faire face à d’importants retraits qui ont pénalisé sa capacité d’investissement. Florence Roche, directrice de la gestion immobilière de la société de gestion, dévoile son plan pour relancer ViaGénérations. -
La CNCGP publie un guide sur l'intelligence artificielle
La Chambre présente un panorama complet du secteur pour aider les CGP à s'approprier les outils de demain. -
Patrimoine Online de mars 2025 à Valence
Alain Atallah et Brice Ruel, co-fondateurs du Groupe Trinity, sont les invités du mois. -
Patrimoine Online de Février 2025 à Caen
Mathieu Sanlaville et Simon Couturier, dirigeants de Norma Conseils, étaient les invités de la rédaction.
ETF à la Une
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions