
Worldpay et Vantiv accordent leurs violons

La finalisation du rachat de Worldpay, premier fournisseur britannique de solutions de paiement, par Vantiv, numéro deux des paiements aux Etats-Unis, devrait avoir lieu aujourd’hui, à l’occasion de la publication des résultats annuels des deux groupes, selon des sources proches citées hier par Reuters.
Le 5 juillet, Worldpay avait accepté une offre de rachat de Vantiv pour 7,7 milliards de livres (8,78 milliards d’euros), hors dette. Mais depuis, la date limite de la transaction a été décalée deux fois, d’abord du 1er au 8 août, puis, hier matin, du 8 au 11 août, les deux établissements disant qu’ils avaient besoin de plus de temps pour trouver un accord définitif.
Situés de part et d’autre de l’Atlantique, ils se seraient écharpés sur l’empreinte géographique de la future entité. Vantiv souhaitait initialement retirer Worldpay de la cote londonienne, mais il a renoncé suite aux objections d’actionnaires du britannique, qui ne voulaient pas de titres américains, a indiqué un des vingt premiers actionnaires de Worldpay à Reuters.
Siège mondial de la nouvelle entreprise à Cincinnati dans l’Ohio
Dans les termes finaux évoqués par l’agence de presse, Vantiv ne s’engage pas à protéger les emplois existants de Wolrdpay à Londres, mais la capitale britannique sera la base des activités internationales de la nouvelle entreprise. Son siège mondial sera à Cincinnati (Ohio), le siège actuel de Vantiv. Elle aura sa cotation principale à New York et sa cotation secondaire à Londres.
Vantiv aurait aussi ajusté sa proposition de structure de gouvernance. La composition de son offre en numéraire et en actions n’a pas beaucoup changé, d’après une des sources de Reuters.
En prévision de l’annonce, les deux groupes ont élargi leurs conseils. Barclays a rejoint Goldman Sachs aux côtés de Worldpay et Crédit Suisse travaille désormais pour Vantiv avec Morgan Stanley.
Les acteurs du secteur des paiements sont devenus très convoités avec la montée en puissance des nouveaux modes de transaction en ligne. Fin juillet, les deux fintech suédoises spécialistes du paiement en ligne Bambora et Klarna ont chacune fait l’objet d’une acquisition les valorisant respectivement à 1,8 milliard et 2,5 milliards de dollars. La semaine dernière, le britannique Paysafe a accepté une proposition d’achat à 3 milliards de livres des fonds Blackstone et CVC Capital Partners. Depuis, son titre a dépassé le prix de l’offre, le marché jouant la surenchère.
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