
Universign va partir à l’assaut de l’international

Universign élargit son tour de table. Créé en 2001, le spécialiste français de la signature électronique annonce ce matin une levée de 12 millions d’euros, significative pour une série B de capital-risque, auprès d’Odyssée Venture, de la Caisse des dépôts et de CM-CIC Innovation. Grâce à ces financements, qui succèdent à une levée de 1,7 million d’euros en 2013 emmenée par la filiale du groupe Crédit Mutuel-CM11, Universign entend passer à la vitesse supérieure pour étendre son développement au Benelux, à l’Espagne, à l’Italie et à l’Allemagne.
«Nous comptons pour l’heure essentiellement des clients français bien que notre plate-forme soit techniquement utilisée dans plus de 150 pays, explique Julien Stern, fondateur et président d’Universign, qui dispose de ses propres serveurs. Nous souhaitons désormais accélérer notre développement à l’étranger et nous allons pour ce faire quasiment tripler nos effectifs, pour enrichir nos forces commerciales ainsi que notre pôle de recherche et développement et nos équipes techniques».
Un marché jeune
Au-delà de l’apport de fonds, qui permettra au groupe de pourvoir 120 postes d’ici fin 2019, le soutien de la Caisse des dépôts est un marqueur important pour ce prestataire de services de confiance qualifié par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information. Dans un marché mondial de la signature électronique en pleine expansion, qui devrait croître de 30% par an pour atteindre 3,2 milliards de dollars en 2022 selon Market Research, la firme compte près de 50% de ses 1.000 clients dans la banque, l’assurance et la finance. La mutuelle Smerep utilise ses services, tout comme la plate-forme de crowdfunding Younited Credit et la société de capital-investissement Vatel Capital.
La fin de la période transitoire, à l’été 2017, de l’entrée en vigueur de la réglementation eIDAS est venue renforcer le cadre réglementaire. «Beaucoup de banques et d’assurances se posent aujourd’hui des questions sur l’évolution de leurs systèmes de signatures électroniques développés en interne, explique Julien Stern. Le marché de la signature électronique est jeune donc c’est globalement un marché d’équipement, mais on constate aussi une tendance à la réexternalisation car la migration vers le règlement européen eIDAS est complexe». Universign, qui ne communique pas son chiffre d’affaires, prévoit que sa croissance accélérera de 40% à 60% par an. Dans l’Hexagone, le marché de la signature électronique a représenté 35 millions d’euros en 2017.
Plus d'articles du même thème
-
Qileo lance le compte pro éthique
Une nouvelle banque digitale voit le jour pour occuper le créneau de la responsabilité environnementale avec un package qui ne finance que des projets à impact écologique. -
Pennylane lève 75 millions d’euros pour rafler le marché des TPE-PME
La comptatech compte accélérer son développement technologique et commercial afin d’attirer un maximum d’experts-comptables et leurs clients avant le passage à la facturation électronique. -
Plaid voit sa valorisation fondre de moitié lors de son dernier tour de table
La fintech a levé 575 millions de dollars, la valorisant 6,1 milliards de dollars, contre 13,4 milliards quatre ans plus tôt.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions