
Pixpay vise 2 millions d’utilisateurs d’ici à 5 ans en Europe

Pixpay voit grand. La néobanque pour ados annonce, ce jeudi, avoir levé 3,1 millions d’euros pour sa phase d’amorçage auprès du fonds Global Founders Capital. Elle est aussi soutenue par dix «business angels» entrés au capital, comme Alexandre Prot, cofondateur de Qonto, Jean-Charles Samuelian, fondateur de l’assurtech Alan, ou encore Franck Le Ouay, cofondateur de Criteo. Fondée il y a quatre mois à peine, Pixpay ambitionne de «digitaliser l’argent de poche» et utilisera les fonds pour se lancer à la rentrée en France. Sa cible : les enfants et adolescents entre 10 et 18 ans. Tout comme sa rivale Xaalys, néobanque pour les jeunes entre 12 et 17 ans lancée il y a quelques semaines.
«Ce segment-là a été abandonné par les banques traditionnelles. Elles ont longtemps considéré le mineur comme un futur client ou comme le fils ou la fille d’un client actuel, mais pas comme un client à part entière qui doit être satisfait du service qu’on lui propose», explique à L’Agefi Benoit Grassin, cofondateur de Pixpay.
En projet, une assurance contre le cyberharcèlement
Concrètement, la fintech, répertoriée comme distributeur de monnaie électronique, a développé une application disponible pour 2,99 euros par mois sans engagement. Les adolescents auront accès à un compte pour recevoir l’argent de leurs parents, à des cagnottes personnelles ou publiques pour financer des projets comme l’achat d’un vélo et à une carte bancaire avec paiement sans contact, Apple Pay et Google Pay. Côté parents, une application miroir leur permettra de paramétrer diverses fonctionnalités, comme les plafonds de retrait, l’utilisation de la carte à l’international, ou d’émettre des restrictions de paiement chez certains marchands. A terme, Pixpay envisage d’enrichir sa gamme avec une offre de livret d’épargne ou d’assurance. «Nous travaillons sur une assurance contre le cyberharcèlement qui pourrait prendre en compte la couverture de frais juridiques et l’accès à un service d’e-réputation», indique Benoit Grassin.
Dotée d’une douzaine d’employés, Pixpay vise 2 millions d’utilisateurs en Europe d’ici cinq ans, dont la moitié en France. «Cela représente 700.000 familles» dans l’Hexagone, précise Benoit Grassin, qui espère générer 100 millions d’euros de revenus récurrents d’ici à 2023. «L’Italie et l’Espagne sont sur notre radar pour le second semestre 2020 ou début 2021. On regarde aussi de très près l’Allemagne et la Pologne», détaille-t-il. L’application sera disponible dès cet été en version bêta.
Plus d'articles du même thème
-
Qileo lance le compte pro éthique
Une nouvelle banque digitale voit le jour pour occuper le créneau de la responsabilité environnementale avec un package qui ne finance que des projets à impact écologique. -
Pennylane lève 75 millions d’euros pour rafler le marché des TPE-PME
La comptatech compte accélérer son développement technologique et commercial afin d’attirer un maximum d’experts-comptables et leurs clients avant le passage à la facturation électronique. -
Plaid voit sa valorisation fondre de moitié lors de son dernier tour de table
La fintech a levé 575 millions de dollars, la valorisant 6,1 milliards de dollars, contre 13,4 milliards quatre ans plus tôt.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions