
Onbrane démarre les émissions de NeuCP sur sa plateforme électronique

Les transactions sur les NeuCP – ex billets de trésorerie et certificats de dépôts – passent à l’ère du numérique. La plateforme Onbrane vient ainsi d’ accueillir plusieurs émissions en ce début d’année, dont celles d’Air Liquide et de l’Unédic. « Au lieu de passer par le téléphone, les émetteurs et intermédiaires ont procédé à leurs négociations via notre plateforme OTC (de gré à gré) qui met en regard intentions d’émission et intérêts d’investissement et qui digitalise la communication avec les autres intervenants, les investisseurs et Euroclear, connectés à nos processus via une API récemment développée », expose Pascal Lauffer, président fondateur d’Onbrane. De quoi garantir sécurité des échanges et économies de traitements aux participants.
« Un outil comme Onbrane est susceptible d’apporter une efficacité sans précédent à ce marché de gré à gré très manuel jusqu’ici, optimisant la liquidité et accélérant l’exécution de façon décisive pour des instruments à court terme, explique Jacques Molgo, directeur financier adjoint d’Air Liquide. Nous sommes déterminés à soutenir le développement de telles solutions et anticipons un basculement du marché à l’instar de celui du change qui est aujourd’hui électronique à 90%. » L’opération a été placée via Natixis.
NowCP aussi en production
Créée en 2017 et opérationnelle depuis juin 2019, Onbrane a donc mis un certain temps à convaincre les intervenants de l’utiliser. Le mois dernier, la fintech a signé un partenariat avec le courtier OTCex, qui doit lui permettre d’élargir sa diffusion. «La grande majorité des acteurs du marché primaire sont maintenant convaincus de la nécessité de digitaliser ce marché. A noter que les procédures d’onboarding [enregistrement] sont généralement lourdes en particulier pour les banques, indique Pascal Lauffer. Les marchés financiers comme nos concurrents sont internationaux. Nous avons aujourd’hui plusieurs longueurs d’avance qu’il serait dommage de perdre.»
NowCP, l’autre plateforme récemment lancée sur le segment, est également passée en production. Elle annonce une vingtaine de transactions à son actif et près d’une trentaine de participants. Selon un modèle un peu différent puisque, avec un agrément d’entreprise d’investissement, elle offre des services de placements non garantis et de gestion d’un système multilatéral de négociation.
Plus d'articles du même thème
-
Qileo lance le compte pro éthique
Une nouvelle banque digitale voit le jour pour occuper le créneau de la responsabilité environnementale avec un package qui ne finance que des projets à impact écologique. -
Pennylane lève 75 millions d’euros pour rafler le marché des TPE-PME
La comptatech compte accélérer son développement technologique et commercial afin d’attirer un maximum d’experts-comptables et leurs clients avant le passage à la facturation électronique. -
Plaid voit sa valorisation fondre de moitié lors de son dernier tour de table
La fintech a levé 575 millions de dollars, la valorisant 6,1 milliards de dollars, contre 13,4 milliards quatre ans plus tôt.
Sujets d'actualité
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions