
Nickel lance son offensive en Espagne avant d’aller plus loin

Nickel déboule en Espagne. La néobanque, qui compte 1,9 million de clients en France, se lance officiellement dans ce pays avec quelque 72 points de vente - des réseaux de distribution de la loterie nationale et des buralistes - et l’objectif d’en attirer plus de 1.000 d’ici à la fin de l’année. «C’est une très belle histoire qui va s’écrire en Espagne», indique Marie Degrand-Guillaud, directrice déléguée de Nickel, qui se dit «convaincue de l’adéquation de notre modèle économique, qui repose sur la simplicité et la proximité, aux besoins de la clientèle espagnole».
La néobanque, propriété conjointe de BNP Paribas (95%) et de la Confédération des buralistes (5%), entend capitaliser sur son succès sur le marché français : la plate-forme déclare ainsi avoir ouvert dans l’Hexagone 41.000 nouveaux comptes en septembre 2020, 44.000 en octobre et 41.500 en novembre, soit une hausse de 30% par rapport à novembre 2019. «Le Covid-19 s’est avéré comme un révélateur de la résilience de notre modèle économique - les buralistes étant restés ouverts en France pendant tout le confinement», explique Marie Degrand-Guillaud : «la pandémie n’a pas ralenti nos ambitions mais a parfois complexifié notre capacité de gestion de projets, en décalant par exemple de quelques mois notre lancement en Espagne».
Dans ce pays, les ambitions restent fortes : l’équipe locale, qui rassemble 30 collaborateurs à Madrid, sous la responsabilité de Javier Ramirez Zarzosa, DG Espagne, vise à conquérir 700.000 clients et 3.000 points de vente d’ici fin 2024 dans ce pays. «Selon nos anticipations, la typologie de clients en Espagne devrait refléter la situation en France», prévoit la directrice déléguée, «un tiers des clients devraient l’utiliser comme comptes secondaires et deux tiers comme comptes principaux».
Après la France et l’Espagne, la néobanque veut aussi s’implanter dans six nouveaux pays européens à horizon 2024. Dès le début de 2022, elle entend ainsi se déployer en Belgique et au Portugal, avec des objectifs respectivement de 300.000 ouvertures de comptes et 450.000 sous 5 ans. «Ces deux pays présentent des sous-jacents très favorables à notre modèle économique» résume Marie Degrand-Guillaud, «l’accélération de la fermeture des agences bancaires de même que la présence d’une variété de territoires (espaces ruraux, centres villes, quartiers populaires) sont des caractéristiques qui s’adaptent parfaitement à notre proposition de valeur».
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