
Natixis nomme son deuxième patron du digital en un an

Les profils de chief digital officers (CDO) qui ne sont pas issus du monde financier ont la cote chez les banques et les assureurs, soucieux d’accélérer leur transformation digitale grâce à un regard extérieur. Encore faut-il que la greffe prenne. Natixis, qui vient de nommer son deuxième «CDO» en un an, vient d’en faire l’expérience.
La banque a annoncé le recrutement à ce poste, à compter du 20 mars, de Luc Barnaud, directeur opérateurs et partenaires mobiles au sein d’Orange Wholesale France. Elle ne souffle mot dans son communiqué de son prédécesseur, Tanguy Pincemin, qui avait pris les fonctions de chief digital officer en avril 2016. «Il a déjà quitté le groupe», indique un porte-parole. Passé chez Mistergoodeal puis le site Meilleurmobile.com, Tanguy Pincemin avait ensuite officié cinq ans chez Google, où Natixis l’avait débauché. «On ne calque pas une culture d’entreprise sur une autre. Et l’idée n’est surtout pas de constituer un silo, mais une petite équipe d’experts du digital au service des métiers et de leurs dirigeants», expliquait à L’Agefi, en mai 2016, ce spécialiste de la distribution, conscient du saut que représentait son arrivée dans le monde de la banque.
Transformation du modèle
A 46 ans, Luc Barnaud, présente lui aussi un profil non bancaire, puisqu’il a effectué toute sa carrière chez Orange. Comme Tanguy Pincemin, ce diplômé de l’Ecole Polytechnique et de Telecom ParisTech sera membre du comité exécutif et rattaché à Laurent Mignon, le directeur général. Il aura pour mission «de définir et coordonner la mise en œuvre du plan digital de Natixis» et «assurera également l’articulation de ces initiatives avec les projets que le Groupe BPCE mène dans le cadre de sa transformation digitale», selon le communiqué de la banque cotée. Il trouvera, au poste de chief digital officer de BPCE, un autre ancien d’Orange, Yves Tyrode, recruté en juin 2016, qui a démarré sa carrière chez l’opérateur historique avant de diriger les activités numériques de la SNCF.
Les dirigeants de BPCE doivent par ailleurs présenter ce mardi leurs projets de «transformation du modèle de banque de proximité» du groupe, dans le cadre du futur plan stratégique 2018-2020.
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